Interdire le commerce des instruments de torture : un impératif moral et légal
- Ravoavahy Raharimalala
- 22 déc. 2023
- 2 min de lecture

Malgré le ralentissement de la croissance économique mondiale, le marché florissant des équipements de "sécurité intérieure" soulève de sérieuses préoccupations. Le salon Milipol Paris, tenu du 14 au 17 novembre à Villepinte (Seine-Saint-Denis) et sous l'égide du ministère français de l'Intérieur, a rassemblé plus de 30 000 délégués de 138 pays. Cet événement a mis en lumière la volonté des exposants, provenant du monde entier, de commercialiser leurs produits auprès des gouvernements et des agences de sécurité.
Les équipements de torture et leur vente illégale
Des représentants d'organisations de la société civile, tels qu'Amnesty International et l'Omega Research Foundation, ont découvert plusieurs stands exposant et vendant des équipements de torture. Certains de ces articles, comme les matraques à pointes capables de perforer la peau ou les menottes pouvant causer des dommages aux os fins des mains, sont déjà prohibés par les législations européenne et française en raison de leur nature cruelle et dégradante.
Violations flagrantes du droit international
Une liste de 20 types d'armes et d'instruments de contrainte intrinsèquement cruels, inhumains ou dégradants a été dressée, violant l'interdiction absolue de la torture, faisant ainsi de leur production, promotion et commerce une infraction au droit international des droits humains. Ces articles doivent être retirés immédiatement de la circulation.
Présence notable d'armes à électrochocs
Malgré leur caractère illégal et inhumain, plusieurs de ces articles étaient exposés et promus lors de Milipol Paris. Parmi eux, une variété d'armes à électrochocs, telles que des matraques, des pistolets paralysants et même des gants à électrochocs, ont été présentées, suscitant des inquiétudes quant à leur utilisation et leur prolifération dans le marché mondial de la sécurité.
Appel à une interdiction stricte et immédiate
Face à cette réalité inquiétante, l'urgence d'interdire rigoureusement le commerce de ces instruments de torture se fait sentir. Des mesures immédiates doivent être prises pour retirer ces articles du marché, protégeant ainsi les droits humains fondamentaux et préservant la dignité de chacun.
Le salon Milipol Paris a mis en lumière le commerce indigne d'équipements de torture, en contradiction flagrante avec le droit international et les normes fondamentales des droits humains. Cette situation exige une action immédiate des autorités pour bannir ces articles de la production, de la promotion et du commerce, afin de protéger la dignité humaine et de mettre un terme à cette pratique ignoble et répréhensible.