La lumière brillait avec éclat au Stade Mahamasina le 25 août 2023 lors de la cérémonie d'ouverture des onzième Jeux des Iles de l'Océan Indien. Mais en coulisse, des préoccupations planaient, notamment en raison d'un incident survenu plus tôt à l'entrée.
Le principal sujet de discorde concernait la représentation historique de Madagascar lors de l'événement. Certains ont estimé que l'Histoire a été manipulée pour servir un agenda particulier. Au lieu de couvrir la richesse et la diversité de l'île, le spectacle s'est centré principalement sur les Hautes Terres centrales. Pour les passionnés d'histoire, ce récit était plus proche d'un "roman historique" que d'un compte rendu fidèle.
Des historiens ont évoqué une "mémoire sélective" et une "récupération politique" de l'Histoire. Pour certains, cette approche n'était pas seulement une simplification, mais aussi une manipulation délibérée pour servir les intérêts d'un régime en quête de légitimité. L'accent mis sur certaines régions aux dépens d'autres a suscité le sentiment d'une marginalisation.
Des critiques ont également évoqué le choix des artistes invités, suggérant qu'il s'agissait d'une tactique de diversion pour donner une apparence d'équilibre. En outre, certaines figures historiques, telles que Ranavalomanjaka, ont été élevées au rang de symboles nationaux, occultant d'autres souverains importants.
La question de la tête de l'ampanjaka Toera, un nationaliste malgache, et des négociations pour sa restitution, a également été soulevée, laissant planer des doutes sur les véritables intentions du régime.
En somme, la cérémonie, bien qu'esthétiquement réussie, a laissé une empreinte ambivalente, soulignant l'importance de raconter une histoire qui reflète fidèlement la diversité et la richesse de Madagascar.