Dette de 14 milliards d'ariary : les transporteurs de fuel lancent un ultimatum à la JIRAMA.
Un bras de fer sans précédent est en train de se jouer entre la JIRAMA, l'emblématique compagnie nationale d'eau et d'électricité de Madagascar, et l'association professionnelle de transporteurs d'hydrocarbures. Au cœur du conflit : une dette gigantesque de 14 milliards d’ariary que la JIRAMA n'a pas honorée malgré les engagements pris. Cette situation, déjà alarmante en avril dernier, connaît aujourd'hui une escalade dangereuse.
L'enjeu n'est pas mince. En effet, c'est toute une chaîne d'approvisionnement, et donc la fourniture d'électricité à de vastes zones du pays, qui est menacée. Les transporteurs, poumon logistique de la JIRAMA, tirent la sonnette d'alarme. Pour beaucoup, les retards de paiement les placent dans une situation financière critique, flirtant dangereusement avec une cessation de paiement.
Dans une lettre, révélée au grand public et adressée au ministère compétent, l'association exprime son désarroi et pose un ultimatum clair : si aucune solution n'est trouvée d'ici le 15 août, ils pourraient être contraints de paralyser leurs activités. Cette décision extrême se traduirait par une pénurie de fuel pour la JIRAMA, avec pour conséquence des coupures d'électricité massives.
Le 22 juin dernier, ces transporteurs avaient pourtant fait preuve de solidarité, répondant à l'appel de la JIRAMA pour une « mobilisation exceptionnelle » lors de la fête nationale. Mais aujourd'hui, la confiance semble rompue. L'enjeu est désormais de restaurer ce lien essentiel et d'éviter une crise énergétique majeure.