
L'Académie Malgache a rendu hommage hier au pasteur Henri Randzavola, né le 18 Alohotsy, 1873, et décédé en 1953, à l'occasion de son 150ème jubilé. Cette journée fut une célébration riche en souvenirs, dédiée à la mémoire de ce grand homme dont le nom est synonyme de fierté pour les habitants de Fianarantsoa, qui honorent sa mémoire à travers le lycée Randzavola.
Un homme de savoir
Henri Randzavola (18 Alohotsy, 1873 - 1953) a mené son propre combat, axé principalement sur l'éducation et la transmission du savoir aux jeunes générations. Beby Victoire Lalaseheno Ramanivosoa, fille du pasteur, rappelle que son père n'était pas un militant anti-colonial, mais un érudit, académicien, et homme de lettres. Il a célébré son 150ème jubilé à l'Académie Malgache de Tsimbazaza, en présence de professeurs émérites et de personnalités scientifiques malgaches.
Le parcours d'Henri Randzavola
Né à Fianarantsoa, Henri Randzavola a connu des débuts de scolarité difficiles, mais il s'est rapidement affirmé, atteignant régulièrement le sommet des classements aux examens finaux. Sous la tutelle de la London Missionary Society, il a commencé sa scolarité à Ambalavao puis à Ambalanjatovo. Plus tard, il s'est installé à Ambohijatovo à Antananarivo, où il a gagné la considération des missionnaires anglophones. Il a même collaboré avec l'un d'entre eux pour rédiger l'un des dictionnaires malgaches les plus aboutis de la Bible, un travail visant à contribuer à la préservation de la langue malgache.
Un héritage de connaissance
La carrière d'Henri Randzavola était variée. En tant que pasteur, il officiait à l'église d'Ambonin' Ampamarinana, qui compte plus de deux cents ans d'histoire. En hommage à sa mémoire, une messe a été organisée le dimanche matin à 10 heures, suivie d'un concert jubilatoire l'après-midi à partir de 15 heures, avec la participation de plusieurs chorales.
Préparer la jeunesse
Henri Randzavola était en avance sur son temps, comprenant l'urgence de préparer la jeunesse à l'impact culturel douloureux de la colonisation. Il estimait que le combat pour l'indépendance intellectuelle était tout aussi crucial que le combat armé. Son héritage perdure à travers le lycée Randzavola et le respect qu'il inspire aux générations actuelles.