top of page

L'ACTUALITÉ DEPUIS 1929

Kaïs Saïed relance la dispute frontalière avec la Libye : les tensions augmentent

Les déclarations récentes du président Kaïs Saied sur les bénéfices du champ pétrolier libyen de Bouri et un litige frontalier réglé dans les années 1980 ont suscité des interrogations et des controverses chez les Tunisiens et les Libyens.


Après ses déclarations controversées en février sur les migrants clandestins en Tunisie, le président Kaïs Saïed a de nouveau suscité une polémique la semaine dernière en relançant la question du champ pétrolier libyen de Bouri, considéré comme l'un des plus grands gisements en activité en Méditerranée. Lors d'une visite à l'Etap, il a déploré que la Tunisie ne reçoive que des "miettes de Bouri" alors que le litige frontalier avec la Libye a été tranché en faveur de Tripoli par la CIJ en 1982.


Le président tunisien Kaïs Saïed a déclenché un tollé en rappelant qu'une solution de partage équitable des ressources pétrolières entre la Tunisie et la Libye avait été rejetée par la Tunisie dans les années 1970. Les politiciens libyens ont réagi avec indignation, rappelant la décision de la CIJ en faveur de la Libye et soulignant que les richesses de la Libye appartiennent à son peuple. Certains médias tunisiens et experts se demandent quelles étaient les motivations du président pour soulever cette question à nouveau, qualifiant cela d'anachronique et d'insensé. Heureusement, la situation n'a pas encore dégénéré en crise diplomatique majeure grâce à la réaction sobre de la Libye.


Un universitaire affirme que la polémique autour des déclarations du président tunisien sur la Libye est une tactique politique pour se distancer des problèmes actuels et rehausser sa stature auprès de la population. Le président semble avoir voulu réécrire l'Histoire et construire un nouveau récit nationaliste pour sa propre image. Cependant, cette polémique tombe mal alors que la Tunisie est déjà sous pression internationale pour les propos controversés du président sur les migrants subsahariens, et le pays ne peut se permettre une nouvelle crise diplomatique, d'autant plus qu'il est déjà isolé sur le plan régional et international en raison des difficultés politiques, économiques et financières.

bottom of page