Après une période de violences intenses, une lueur d'espoir émerge entre Gaza et Israël, offrant un répit aux populations.
Depuis quelques heures, une accalmie relative règne au Proche-Orient, nourrissant l'espoir d'un cessez-le-feu tant attendu. Cependant, les récents affrontements entre Israël et la bande de Gaza ont laissé une tragique empreinte, avec un bilan de 30 morts, dont plusieurs enfants du côté palestinien, et une première victime israélienne enregistrée jeudi soir. Notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa, relate que les derniers bombardements israéliens ont eu lieu peu avant minuit, accompagnés de la publication par l'armée israélienne des photos de six membres du Jihad islamique éliminés ces derniers jours. Depuis vendredi matin, des chiffres et des statistiques ont été diffusés par l'armée israélienne, révélant plus de 200 cibles détruites et plus de 800 roquettes tirées depuis Gaza, dont 600 ont atteint le territoire israélien, bien qu'une grande partie ait été interceptée.
Il est difficile de déterminer si cette accalmie marque une mission accomplie ou si les combats se poursuivront. Le groupe armé palestinien, le Jihad islamique, a-t-il atteint ses limites militaires ou a-t-il mobilisé toutes ses forces pour cette bataille ? Jeudi soir, il a déclenché une véritable pluie de feu sur les villes israéliennes, obligeant la population à se réfugier dans les abris. Tali Lavy, une habitante de la région de Sdérot depuis huit mois, exprime sa colère à la fois envers les groupes armés palestiniens qui ciblent sa ville et envers les autorités israéliennes, qu'elle estime ne pas faire suffisamment pour garantir sa sécurité.
Témoignant jeudi soir, sa voix tremblante, elle relate : "Ils ont tiré une roquette, et elle a atteint la ville en une fraction de seconde. Le dôme de fer l’a interceptée, juste au-dessus de nos têtes." Le dôme de fer fait référence au dispositif anti-missiles israélien déployé sur une grande partie du territoire. Quelques minutes après cette interception, Tali Lavy reprend ses esprits et envoie un second message : "J'ai crié tout à l'heure, n'est-ce pas ? Je ne m'en rappelle plus. Mais vraiment, c'était terrifiant. Je n'ai jamais vécu ça. J'étais là, en pleine rue, et il y a eu cette attaque." Alors que l'accalmie prévaut, l'incertitude quant à l'avenir de la situation demeure, laissant les populations en proie à des émotions intenses et à une inquiétude persistante.