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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

L'Afrique du Sud accueille le sommet des BRICS malgré le mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine.

Entre diplomatie et controverses, Pretoria défie la Cour pénale internationale en accueillant le leader russe dans un sommet clé des puissances émergentes.


Le dilemme qui se pose à Pretoria est de taille. L'Afrique du Sud, malgré le mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre de Vladimir Poutine, a confirmé qu'elle organiserait le prochain sommet des Brics en août. Cyril Ramaphosa, président sud-africain, a déclaré à la presse : "Nous avançons dans l'organisation du sommet des Brics et finalisons les discussions sur le format". Il a précisé que la rencontre, qui réunira en principe l'Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l'Inde et la Russie, aurait lieu "physiquement". La question de la présence de Vladimir Poutine au sommet reste en suspens, mais la décision de poursuivre les préparatifs témoigne d'un sérieux dilemme diplomatique pour Pretoria, qui refuse de condamner Moscou malgré le mandat d'arrêt de la CPI.

Les rumeurs font état d'une possible délocalisation du sommet en Chine afin d'éviter d'avoir à arrêter Vladimir Poutine. L'Afrique du Sud, puissance diplomatique continentale, affirme adopter une position neutre pour pouvoir "jouer un rôle dans la résolution des conflits". Cyril Ramaphosa a déjà eu plusieurs entretiens avec Vladimir Poutine et son pays a accueilli des exercices navals avec la Russie et la Chine en février, suscitant l'inquiétude des grandes puissances occidentales. Les liens historiques entre l'Afrique du Sud et la Russie remontent à l'époque de l'apartheid, lorsque le Kremlin soutenait l'ANC dans sa lutte contre le régime raciste.

Le mois dernier, Cyril Ramaphosa a tenté une médiation entre l'Ukraine et la Russie en emmenant une délégation de chefs d'État africains dans ces deux pays. Bien que la mission n'ait pas abouti à des résultats tangibles, elle a permis de faire entendre la voix de l'Afrique, qui a souffert des conséquences du conflit, notamment en raison de l'augmentation du prix des céréales. Les propositions de paix africaines comprenaient une désescalade des tensions, la reconnaissance de la souveraineté des pays selon les normes de l'ONU, des garanties de sécurité pour toutes les parties, la levée des obstacles à l'exportation des céréales par la mer Noire, la libération des prisonniers de guerre et la reconstruction d'après-guerre. Kiev a rejeté l'offre de médiation, refusant de négocier avec Moscou tant que des soldats russes se trouvent sur son territoire, tandis que Moscou a jugé cette proposition "très difficile à mettre en œuvre".

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