Le Groupe d'action financière (GAFI) a récemment placé l'Afrique du Sud et le Nigeria sur sa liste grise de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, tandis que le Maroc a été retiré de cette liste.
L'Afrique du Sud et le Nigeria ont été ajoutés à la liste grise du GAFI, qui surveille de près une vingtaine d'autres pays pour leur lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Bien que ces pays ne soient pas encore considérés comme "à haut risque" et ne soient donc pas sur la liste noire, le GAFI estime que des progrès sont nécessaires pour améliorer leur système de lutte contre ces pratiques. En particulier, l'Afrique du Sud a été critiquée pour ses faiblesses dans l'application des lois et la poursuite de dossiers importants, malgré des progrès depuis la période de "capture de l'État" sous la présidence de Jacob Zuma.
Le passage sur la liste grise pourrait avoir un impact négatif sur le climat des affaires en Afrique du Sud et rendre plus difficile l'obtention de certains fonds. Le gouvernement a jusqu'en 2025 pour mettre en place les recommandations du GAFI afin d'améliorer leur système de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
Le Maroc a été retiré de la liste grise du Groupe d'action financière, après avoir été critiqué pour ses systèmes de lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d'argent en février 2021. Le GAFI avait alors formulé huit recommandations pour que le Maroc se conforme aux normes internationales. Après avoir observé la conformité du dispositif national avec ces normes, le GAFI a pris la décision unanime de sortir le royaume de cette liste grise. Cette décision est une bonne nouvelle pour les autorités et les pouvoirs économiques marocains, qui peuvent espérer obtenir une meilleure position sur le marché financier international et auprès des agences de notations.