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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurVolanirina Razafindrafito

L'Algérie met fin à l'enseignement du curriculum français: un changement controversé


L'Algérie, dans une démarche surprenante, a mis fin à l'enseignement des programmes scolaires français dans ses écoles privées. Une décision inattendue, surtout à la veille de la rentrée scolaire, suscitant des inquiétudes parmi les enseignants, les élèves et leurs parents.


Contexte et implications

Au cœur de cette décision, une directive soudaine des autorités algériennes sommant les écoles privées de cesser l'enseignement du curriculum français. Les raisons restent floues, mais la tension a atteint son paroxysme lorsque les établissements scolaires ont été mis en garde contre de sévères sanctions en cas de non-conformité. Malgré une collaboration antérieure et une certaine tolérance de ce système d'éducation bilingue, il semble que la donne ait changé.


Des écoles sous le feu des projecteurs

Parmi les établissements les plus touchés figurent ceux en partenariat avec l'Ambassade de France via un label délivré par l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE). Ces écoles, déjà sous le radar des autorités, ont été spécifiquement averties de renoncer à ce label. L'incertitude règne parmi les directeurs et les professeurs, d'autant plus que certaines de ces écoles avaient été inspectées sans souci majeur peu de temps avant l'annonce.


Les racines du changement

La décision pourrait être perçue comme un reflet des tensions politiques et diplomatiques entre la France et l'Algérie. Cependant, il est aussi possible que cette mesure vise à rectifier les écarts constatés dans certains établissements privés, où le curriculum français était parfois priorisé au détriment du programme algérien.


L'impact sur les élèves et les parents

Pour de nombreuses familles algériennes, la décision a été un véritable choc. Beaucoup ont cherché des écoles alternatives, certaines même en dehors de la capitale. Par ailleurs, cette décision intervient simultanément à une réforme du Centre national d'enseignement à distance (CNED) en France, limitant l'accès des étudiants algériens à l'éducation supérieure française.


Les enseignants s'inquiètent particulièrement pour les élèves qui ont uniquement suivi le programme français et qui peuvent désormais éprouver des difficultés à suivre le curriculum national. Pour certains, des solutions alternatives ont été trouvées, comme des cours organisés en privé.


L'ironie de la situation

Ce qui est peut-être le plus frappant dans cette situation, c'est la dualité apparente entre la politique éducative et les choix personnels des élites algériennes. Malgré cette interdiction, de nombreux responsables cherchent encore à inscrire leurs enfants dans des établissements prestigieux comme le lycée international français Alexandre-Dumas à Alger, témoignant d'une certaine contradiction.


Alors que l'Algérie navigue à travers cette transition éducative, les implications à long terme restent à voir. Ce qui est certain, c'est que l'éducation, étant un pilier fondamental de toute société, doit toujours viser l'intérêt supérieur des élèves. La collaboration entre la France et l'Algérie pourrait être la clé pour garantir un avenir éducatif solide pour tous les élèves algériens.

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