Selon les Nations Unies, environ 500 personnes auraient été tuées dans le centre du Mali par des militaires maliens et des forces étrangères.
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Les Nations Unies ont publié un rapport accablant du Haut-commissariat aux droits de l’Homme, accusant l'armée malienne et des combattants "étrangers" d'avoir exécuté au moins 500 personnes lors d'une opération antijihadiste en mars 2022, dans le centre du Mali. Le rapport souligne que ces actes violent les normes et principes du droit international. Alors que l'armée malienne affirmait avoir mis hors de combat 203 "terroristes" lors de cette opération à Moura, des ONG, dont Human Rights Watch, contestent ces chiffres et évoquent l'exécution sommaire de 300 civils, alimentant ainsi la polémique.
Face à ces accusations, la justice militaire malienne a ouvert une enquête et la mission de l'ONU au Mali (Minusma) a lancé ses propres investigations. Cependant, l'accès à Moura a été constamment refusé à la Minusma par la junte malienne, à l'exception d'un premier vol. La Minusma prévoit une enquête approfondie de six mois, en utilisant notamment des images satellitaires pour collecter des preuves. Néanmoins, Guillaume Ngefa, chef de division des droits de l’Homme de la Minusma, a été déclaré "persona non grata" par les autorités maliennes et expulsé du pays en février 2023, peu après une réunion à l'ONU, à New York, consacrée à la situation au Mali.