Jeudi 9 novembre, un accord historique a été atteint entre les États membres et le Parlement européen pour doter l'Union européenne d'une loi sur la restauration de la nature. Ce texte, résultat de compromis, vise à répondre à la nécessité de restaurer 30 % des surfaces terrestres et marines dégradées d'ici 2030, conformément à l'accord de Montréal sur la biodiversité.
Un engagement crucial L'Union européenne, confrontée à une détérioration alarmante de sa biodiversité, prend des mesures significatives pour restaurer et préserver la nature. Cette nouvelle loi représente un engagement crucial pour l'avenir de l'environnement et des générations à venir.
Objectifs ambitieux : 30 % d'ici 2030 La loi prévoit des objectifs ambitieux de restauration, avec l'impératif de récupérer 30 % des surfaces terrestres et marines dégradées d'ici à 2030. Des jalons supplémentaires fixent des objectifs de 60 % d'ici à 2040 et 90 % d'ici à 2050, marquant ainsi une vision à long terme pour la préservation de la biodiversité.
Soutien de la présidence espagnole La ministre espagnole pour la transition écologique, Teresa Ribera Rodriguez, a exprimé sa fierté quant à cette loi pionnière, la qualifiant de "première en son genre". Elle souligne que cette législation aidera à reconstruire des niveaux sains de biodiversité, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique.
Diagnostic alarmant de la biodiversité Des données communautaires révèlent une réalité inquiétante, avec plus de 80 % des habitats naturels en état de conservation "mauvais ou médiocre". Des écosystèmes tels que les tourbières, les dunes, et les prairies sont particulièrement touchés, tandis que jusqu'à 70 % des sols présentent des signes de dégradation.
Étape significative dans la gouvernance de la biodiversité Pascal Canfin, président de la commission environnement du Parlement européen, souligne que cette loi représente une étape significative dans la gouvernance de la biodiversité à l'échelle du continent. Le concept juridique de restauration de la nature devient une réalité, marquant une avancée majeure dans la protection de l'environnement.
Obligations de moyens, pas de résultats garantis Bien que le compromis ne garantisse pas que les 27 États membres atteindront effectivement l'objectif de restauration à 30 %, il établit des obligations de moyens, marquant une direction que certains secteurs politiques européens étaient initialement réticents à suivre.
L'Union européenne franchit un pas décisif vers la protection de la biodiversité avec cette nouvelle loi sur la restauration de la nature. Si les objectifs ambitieux fixés offrent une vision prometteuse, la mise en œuvre effective et la collaboration continue des États membres seront essentielles pour atteindre ces objectifs cruciaux pour l'avenir de la planète.