Découvrez les défis critiques de l'accès aux toilettes en Afrique et les conséquences dramatiques qui en découlent.
La crise de l'assainissement en Afrique constitue une menace majeure pour la santé publique sur le continent. Plus de la moitié de la population africaine n'a pas accès à des installations sanitaires sûres, créant des conséquences dramatiques pour la santé et la qualité de vie. Les déficits en matière d'accès à l'eau potable et d'assainissement se traduisent par des taux de mortalité élevés dus à des maladies diarrhéiques et autres infections liées à l'eau. L'Organisation mondiale de la santé estime que 8 % des décès en Afrique sont attribuables à ces problèmes, un chiffre dépassant même celui du paludisme.
Les répercussions s'étendent également à l'alimentation, car l'utilisation d'eaux usées non ou mal traitées pour l'irrigation expose environ 10 % de la population mondiale à des risques alimentaires. Une pratique préoccupante, appelée "défécation à l'air libre", affecte près d'un demi-milliard de personnes, polluant les rivières, lacs et littoraux. En Afrique de l'Ouest et centrale, 120 millions de personnes sont contraintes de faire leurs besoins en plein air, ce qui correspond à un tiers de cette pratique à l'échelle mondiale. Cette situation entrave également l'accès à l'éducation, en particulier pour les filles.
Bien que des progrès aient été réalisés dans l'accès à l'eau potable en Afrique, les défis de l'assainissement restent importants. Les pertes économiques et en capital humain sont considérables pour les pays qui ne disposent pas de services d'assainissement adéquats. Les organisations internationales encouragent le développement urgent des infrastructures d'assainissement, soulignant que cette priorité doit être abordée avant de résoudre les problèmes de santé, notamment face à la crise du Covid-19 qui fragilise davantage le continent.