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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

L'État malgache et l'OIF : une alliance renforcée pour reconstruire le pays

L’entretien tenu le 13 novembre entre le Premier ministre de la Refondation, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, et une délégation de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) marque une étape importante dans la dynamique politique actuelle à Madagascar. Conduite par Micheline Calmy-Rey, ancienne Présidente de la Confédération suisse, et accompagnée de Traian-Laurentiu Hristea, Représentant de l’OIF pour l’Océan Indien, la délégation a échangé avec les autorités malgaches sur l’avenir du pays, sa reconstruction institutionnelle et les partenariats nécessaires pour assurer la réussite du processus de Refondation. Au côté du Premier ministre, la Ministre des Affaires étrangères, Christine Razanamahasoa, a participé à ces discussions qui s’inscrivent dans la volonté malgache de replacer la dignité, la justice et le bien commun au cœur de l’action publique. Cet échange met en lumière une convergence de vues entre Madagascar et l’OIF quant à la nécessité d’un accompagnement renforcé pour concrétiser les aspirations du peuple malgache.

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Une rencontre diplomatique stratégique au moment d’une transition majeure

La rencontre du 13 novembre intervient dans un contexte où Madagascar engage un processus qualifié par les autorités de Refondation, c’est-à-dire une transformation profonde des institutions, de la gouvernance et de la vision politique du pays. Cette démarche, largement portée et revendiquée par la population selon les responsables gouvernementaux, vise à répondre aux attentes accumulées depuis plusieurs années en matière de justice sociale, de transparence et de redressement national.

Le Premier ministre Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo a reçu la délégation de l’OIF en soulignant la portée symbolique et pratique de cet échange. Le choix de Micheline Calmy-Rey pour conduire la mission, figure internationale reconnue pour son engagement diplomatique, confère à cette rencontre une dimension particulière. La présence de Traian-Laurentiu Hristea, représentant de l’OIF pour l’Océan Indien, ancre ce dialogue dans la continuité des relations entre Madagascar et l’organisation francophone.

Les discussions ont permis de dresser un état des lieux précis des priorités malgaches. Le Premier ministre a présenté les orientations de la Refondation : dignité, justice, reconstruction, recherche du bien commun. Ces éléments structurent aujourd’hui le discours politique des dirigeants et ambitionnent de redéfinir les rapports entre l’État, les institutions et les citoyens. Le gouvernement voit dans la coopération internationale, et en particulier francophone, un levier crucial pour accompagner ce mouvement.

La réunion a également permis de préciser les attentes face aux partenaires internationaux. Madagascar, qui a entretenu depuis plusieurs décennies une relation soutenue avec l’OIF, estime que l’appui de l’organisation est plus nécessaire que jamais. La volonté de réinscrire les réformes dans un dialogue ouvert et constructif avec les partenaires constitue un axe central de cette rencontre diplomatique.

La vision d’une Refondation portée par la population malgache

L’un des éléments majeurs mis en avant par le Premier ministre est la légitimité populaire du processus de Refondation. Selon les propos rapportés, cette démarche ne serait pas uniquement une initiative gouvernementale, mais la traduction institutionnelle d’un désir collectif exprimé à l’échelle du pays. Elle s’appuie sur la revendication d’un modèle de gouvernance renouvelé, plus juste et plus attentif aux besoins fondamentaux de la population.

Le Premier ministre a insisté sur trois piliers : la dignité, la justice et la reconstruction. Ces notions, évoquées dans le cadre des échanges avec l’OIF, reflètent les priorités que les autorités souhaitent inscrire dans la durée. La dignité exprime la volonté de restaurer une relation équilibrée entre l’État et les citoyens, en redonnant à chacun une place reconnue et respectée. La justice constitue une attente majeure de la société malgache, qui aspire à une équité plus forte, à une lutte plus ferme contre les abus et à une répartition plus transparente des ressources. Quant à la reconstruction, elle englobe les dimensions institutionnelles, économiques et sociales, dans un pays où les défis de développement restent conséquents.

Cette vision se déploie en parallèle de la volonté de repositionner Madagascar sur la scène internationale, en inscrivant la Refondation dans un cadre de coopération plus affirmé. L’approche du gouvernement se veut participative, axée sur l’écoute et la concertation, et entend mobiliser l’ensemble des partenaires qui peuvent contribuer à accompagner la transition. La présence de la Ministre des Affaires étrangères, Christine Razanamahasoa, atteste de la cohésion gouvernementale autour de cet agenda politique.

Dans cette perspective, le dialogue avec l’OIF apparaît comme une étape structurante. Il vise à garantir que les objectifs définis par le pays soient soutenus par des dispositifs techniques, institutionnels et diplomatiques à même de consolider la démarche initiée à l’intérieur du territoire. Pour les autorités malgaches, cette Refondation n’a de sens que si elle se traduit par des améliorations concrètes pour les citoyens.

Le rôle historique et renouvelé de l’OIF à Madagascar

L’Organisation internationale de la Francophonie occupe depuis longtemps une place importante dans l’accompagnement du développement malgache. L’appui de l’OIF s’est déployé dans plusieurs secteurs clés : la gouvernance, la formation, la promotion de la langue française et le développement durable. Ces domaines, repris par le Premier ministre lors de la rencontre, constituent des priorités identifiées pour renforcer les capacités institutionnelles et sociétales du pays.

Le soutien de l’OIF en matière de gouvernance a joué un rôle dans la consolidation des institutions et l’amélioration des pratiques démocratiques. Les actions de formation ont permis de renforcer les compétences administratives, éducatives ou encore techniques. La promotion de la langue française demeure une dimension culturelle structurante à Madagascar, où le français est un outil de communication, d’éducation et d’ouverture internationale. Le développement durable, enfin, constitue un champ d’intervention essentiel pour un pays confronté à des enjeux environnementaux majeurs.

Lors de la réunion, le Premier ministre a souligné que ces appuis, déjà importants, méritent aujourd’hui d’être renforcés. Le contexte de Refondation impose en effet une intensification de la coopération internationale, afin de rendre effectives les aspirations du peuple malgache. Cette demande s’inscrit dans une logique d’efficacité : les autorités souhaitent que les partenariats existants puissent se traduire par des impacts tangibles, observables et mesurés dans le quotidien des citoyens.

Pour l’OIF, Madagascar représente un acteur clé de la Francophonie, non seulement en raison de son poids démographique et culturel, mais également parce que le pays incarne une vision pluraliste et ouverte de l’espace francophone. L’engagement réitéré de l’organisation en faveur de Madagascar témoigne de cette relation privilégiée.

Les engagements réaffirmés de l’OIF pour accompagner la Refondation

À l’issue des échanges, Micheline Calmy-Rey a confirmé la disponibilité de l’OIF à soutenir activement le processus de Refondation engagé par Madagascar. Elle a souligné que l’organisation se tient prête à apporter un appui technique et institutionnel adapté aux priorités exprimées par les autorités. Cette déclaration marque une volonté claire de consolider la coopération existante et de l’orienter vers les besoins émergents de la transition malgache.

L’appui technique envisagé peut concerner plusieurs volets : renforcement des capacités institutionnelles, accompagnement dans l’élaboration ou la mise en œuvre de politiques publiques, soutien aux actions de formation, modernisation administrative, développement de projets en faveur de la jeunesse ou encore initiatives relatives à la langue française. Sur le plan institutionnel, l’OIF peut contribuer à structurer des processus de gouvernance, à participer à des mécanismes de concertation et à appuyer les cadres nécessaires à la reconstruction.

L’intervention de Micheline Calmy-Rey a également mis en avant une approche fondée sur le respect, la coopération et la solidarité. L’OIF ne se place pas comme un acteur prescripteur mais comme un partenaire engagé à accompagner les priorités nationales. Cette posture est cohérente avec les valeurs de la Francophonie : promotion du dialogue, renforcement des capacités, soutien aux processus démocratiques et appui au développement durable.

La présence du Représentant de l’OIF pour l’Océan Indien, Traian-Laurentiu Hristea, illustre la dimension régionale de cet engagement. L’ancrage de Madagascar dans l’espace francophone de l’Océan Indien constitue un levier pour renforcer les coopérations bilatérales et multilatérales, en s’appuyant sur des dynamiques communes aux pays de la région.

Une coopération francophone tournée vers des résultats concrets pour les citoyens

La rencontre du 13 novembre illustre pleinement la volonté commune de Madagascar et de l’OIF d’inscrire la Refondation dans un cadre de coopération francophone solidaire et orientée vers des résultats concrets. Les autorités malgaches affirment leur intention de travailler en profondeur à la transformation du pays, tandis que l’OIF se dit prête à renforcer son accompagnement pour soutenir cette démarche.

L’objectif central est clair : faire en sorte que les réformes engagées aient un impact direct sur la vie des citoyens. Cette orientation se traduit par un accent mis sur l’efficacité des dispositifs de coopération, la pertinence des appuis apportés et la coordination entre les priorités nationales et les actions de l’organisation internationale. La Francophonie apparaît ici comme un espace de dialogue et de collaboration permettant d’amplifier les efforts nationaux.

La dimension solidaire de cette coopération figure parmi les valeurs mises en avant lors de la rencontre. Pour Madagascar, qui aspire à un redressement institutionnel, économique et social, ce soutien représente un levier essentiel. Pour l’OIF, il s’agit de soutenir un État membre dans une phase décisive, tout en favorisant la stabilité, le développement et le respect des principes francophones dans la région.

Cette dynamique commune contribue à inscrire la Refondation malgache dans une perspective internationale, fondée sur la confiance, le partenariat et la recherche de résultats concrets. Les échanges du 13 novembre témoignent de cette convergence de vues et ouvrent la voie à une coopération renforcée dans les mois et années à venir.

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