La Belgique renforce sa politique d'immigration
La Belgique a trouvé un accord pour réformer sa politique d'asile le 9 mars dernier, en réponse à une pression migratoire jugée disproportionnée, alors que 2 400 demandeurs d'asile se retrouvent actuellement sans hébergement, en violation de la loi.

Après six jours et une nuit de négociations, la coalition au pouvoir en Belgique a trouvé un accord pour réformer sa politique d'asile. Cette question épineuse a en réalité empoisonné les relations entre les sept partis du gouvernement fédéral pendant 18 mois. L'accord prévoit notamment l'interdiction de placer des mineurs dans les centres de rétention pour migrants, ainsi qu'une aide financière pour les demandeurs d'asile résidant dans ces centres depuis plus de six mois. Ces mesures répondent aux exigences des partis de gauche.
En outre, l'accord prévoit la création de nouvelles places d'accueil pour les migrants, dont 700 dans un "village de conteneurs" en périphérie de Bruxelles, bien que le nombre total de places n'ait pas été précisé. Les partis de droite ont quant à eux obtenu une politique de retour plus musclée, avec l'obligation pour toute personne dont la demande d'asile est rejetée de coopérer à un "parcours d'expulsion" visant à réduire à 30 jours le délai de sortie du territoire belge, contre 4 mois actuellement.