
Les États membres de l'Union européenne ont déjà émis des recommandations pour améliorer le processus électoral malgache. La tension politique qui a accompagné le processus électoral a mis en lumière les partenaires techniques et financiers, en particulier les membres de l'Union européenne. À l'approche de la proclamation officielle des résultats par la Haute Cour constitutionnelle, l'attente est à son comble quant à la déclaration imminente des pays occidentaux, dont l'Union européenne, la France et l'Allemagne.
Silence de l'UE
Depuis la déclaration de Josep Borrell avant le 16 novembre, l'Union européenne et ses pays membres, tels que la France et l'Allemagne, ont maintenu un silence significatif. Malgré cela, des réunions politiques ont eu lieu en coulisses. Récemment, la délégation de l'Union européenne a rencontré le groupe de candidats opposés à Andry Rajoelina, présentant une "feuille de route politique" aux représentants européens. Ces rencontres surviennent alors que les groupes d'opposition s'engagent avec la communauté internationale.
Reconnaissance de l'élection présidentielle
La principale question en jeu est la reconnaissance de l'élection présidentielle du 16 novembre et du nouveau président qui sera proclamé par la Haute Cour constitutionnelle. Cependant, la grande question concerne la position que prendront les pays occidentaux à ce sujet. La déclaration imminente de ces partenaires financiers et techniques aura un impact significatif sur les relations futures du gouvernement à venir.
Absence d'observateurs électoraux de l'UE
L'absence notable d'observateurs électoraux de l'Union européenne a suscité des interrogations. Contrairement à d'autres organisations internationales, l'UE n'a pas déployé d'émissaires pour surveiller l'élection du 16 novembre. Cette absence a surpris de nombreux observateurs qui s'attendaient à la présence européenne, compte tenu de ses relations avec Madagascar et de son engagement fréquent dans les processus électoraux. L'Union européenne a contribué à hauteur de 1 million d'euros au "fonds de panier" pour soutenir l'élection présidentielle du 16 novembre dernier.
Appel au dialogue
L'Union africaine, la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et l'Organisation internationale de la Francophonie, qui ont déployé des observateurs, ont tous lancé un appel unanime au dialogue pour rétablir la stabilité dans le pays. Ces organisations ont joué un rôle crucial en déployant des observateurs électoraux qui ont scruté chaque étape de l'élection présidentielle. Elles ont récemment "pris acte" de l'élection. L'attention se tourne également vers elles après la proclamation officielle des résultats par la Haute Cour constitutionnelle. Ces appels au dialogue international soulignent, aux yeux de ces organisations internationales, l'importance d'une solution pacifique pour surmonter les tensions électorales.
Influence de Transparency International
Transparency International - Initiative Madagascar a récemment critiqué la communauté internationale, qualifiant l'élection du 16 novembre de "hold-up électoral". Cette ONG pourrait-elle influencer la décision des pays occidentaux, qui sont également ses partenaires financiers ? La question reste ouverte, mais l'influence potentielle de Transparency International sur ces partenaires occidentaux souligne l'importance des considérations éthiques dans leur prise de position.
Incertitude sur la position de l'UE
Le silence prolongé de l'Union européenne et de ses membres a conduit à diverses spéculations sur leur position. Certains estiment que cela pourrait être une stratégie délibérée pour observer de plus près la situation politique, tandis que d'autres suggèrent qu'il pourrait s'agir d'une réflexion approfondie sur la légitimité du processus électoral. Les opposants de Rajoelina ont cherché à engager les pays occidentaux dans un dialogue politique, présentant une "feuille de route détaillée pour l'avenir du pays". Ces échanges soulignent l'importance que ces acteurs politiques attachent à la reconnaissance internationale et à la légitimité démocratique.
Décision Importante de l'UE, de la France et de l'Allemagne
Cependant, l'incertitude réside dans la position que prendront l'Union européenne, la France et l'Allemagne lors de la proclamation du nouveau président. Leur déclaration ne sera pas simplement un acte protocolaire ; elle façonnera les relations bilatérales et l'approche future des partenariats entre Madagascar et ces pays. La déclaration imminente de l'Union européenne et de ses membres intervient dans un contexte où Transparency International - Initiative Madagascar soulève d'importantes préoccupations quant à la validité de l'élection.
La question est de savoir si ces inquiétudes influenceront la position des partenaires occidentaux.