RANDRIANOELY Rado, RAMAMITIANA Perline, ANDRIAMANANJARY Navalona Valerie, ARNO RAMAROLAHY Safidy Iombonana
Introduction
Morombe se trouve à environ 284 kilomètres au nord de la ville de Toliara et à une distance significative des autres centres urbains majeurs de la région. Cette isolation relative, combinée avec un réseau de transport encore en développement, rend la région un peu moins accessible, mais elle constitue une zone stratégique pour diverses activités économiques telles que l'agriculture, la pêche, et le tourisme. La topographie y est variée, incluant des montagnes, des plateaux et des zones côtières qui influencent grandement les activités locales. Le district est traversé par plusieurs axes de transport clés reliant les villages de pêcheurs, les zones agricoles et les sites touristiques, tels qu'Andavadoaka et Ambatomilo etc... Ces localités sont appréciées pour leurs plages et leur biodiversité, attirant les touristes grâce à leurs ressources naturelles et leurs traditions culturelles uniques. Le district bénéficie aussi d'un accès aux zones de forêt tropicale sèche, abritant des espèces endémiques et des ressources forestières importantes pour la population locale et les projets économiques à grande échelle.
Les mois les plus chauds se situent généralement entre novembre et avril, avec une forte influence de la chaleur, particulièrement dans les zones de l'intérieur et de la côte. Les températures moyennes varient entre 25°C et 35°C, mais elles peuvent être encore plus élevées pendant les vagues de chaleur. Ce climat est favorable à certaines cultures comme le coton et le maïs, mais aussi à des activités comme la pêche, qui est régie par les conditions de la mer (Réseau National d'Observation Climatologique, 2021).
Cependant, le district de Morombe bénéficie également d'une petite variation climatique en raison de sa proximité avec la mer, ce qui modère légèrement les températures sur les zones côtières, notamment au niveau des plages touristiques comme Andavadoaka et Ambatomilo. Ces sites connaissent des températures plus douces en raison de la brise marine (Ministère de l'Environnement et du Tourisme, 2023).
La déforestation dans le district de Morombe, situé dans la région Atsimo Andrefana, Madagascar, est une problématique déterminante aux implications économiques profondes. Bien que l'exploitation des ressources naturelles soit une source importante de revenus pour les habitants, elle engendre également des effets socio-économiques négatifs, menaçant la durabilité des activités économiques et la qualité de vie des populations locales.
1. Les moteurs économiques de la déforestation
Le district de Morombe est caractérisé par une exploitation intensive de ses forêts, alimentée par :
La production de charbon de bois : La production de charbon de bois, tout en offrant des avantages économiques considérables, suscite également des préoccupations environnementales majeures. À Befandriana Sud, notamment au Fokontany Antsaribo, situé à six kilomètres au nord de cette commune, le charbon de bois constitue souvent la principale source de combustible et l'activité économique de base des habitants, en raison du manque d'alternatives énergétiques accessibles (Andrianarisoa, 2020). Pour un grand nombre de familles, cette activité est vitale pour leur survie économique, car elle leur permet de générer des revenus leur permettant de satisfaire leurs besoins quotidiens.
Néanmoins, cette situation soulève des inquiétudes non négligeables. La demande croissante en charbon de bois pousse à l'abattage intensif d'arbres, entraînant une déforestation alarmante. Les effets de cette déforestation sont désastreux pour les écosystèmes : elle conduit à une perte significative de biodiversité, favorise l'érosion des sols et perturbe les cycles de l'eau, renforçant ainsi la vulnérabilité des habitats naturels et des communautés locales qui en dépendent. Il est donc impératif de développer une approche équilibrée qui tienne compte des besoins énergétiques tout en respectant les exigences environnementales. À cet égard, la promotion d'alternatives durables, telles que les énergies renouvelables, revêt une importance décisive. En outre, il est nécessaire d'adopter des pratiques de production de charbon de bois plus durables, telles que la reforestation et une gestion responsable des ressources forestières.
La sensibilisation des communautés et l'élaboration de cadres réglementaires adéquats sont également essentielles pour atténuer les impacts néfastes associés à la production de charbon de bois. En intégrant ces préoccupations dans les politiques de développement, il est possible de trouver un équilibre entre les besoins économiques des communautés et la préservation des écosystèmes forestiers, ouvrant ainsi la voie à un avenir durable pour les générations futures (Andrianarisoa, 2020).
L'agriculture sur brûlis : L'agriculture sur brûlis, bien qu'elle soit une méthode traditionnelle utilisée pour libérer des terres pour la culture de plusieurs produits agricoles comme le maïs, les haricots, les arachides, les lentilles, le poids du cap, le manioc et la patate douce, pose des défis environnementaux importants dans des régions telles que le district de Morombe. Dans des communautés comme Befandriana Sud, notamment dans les fokontany Ankoabe, Mangotroke, Mavozo (fokontany Antranosatra), ainsi que dans les communes d'Angarazy et Basybasy (fokontany Vorehe et Andohasakoa), l'utilisation de cette pratique accentue la vulnérabilité des terres face aux catastrophes naturelles.
Le recours à l'agriculture sur brûlis, associé à une gestion insuffisante des ressources naturelles, augmente considérablement les risques de déforestation. Ce phénomène, exacerbé par le changement climatique, rend les terres plus sensibles aux catastrophes naturelles telles que les cyclones (par exemple, Haruna et Ernest) ou les sécheresses, qui deviennent de plus en plus fréquentes (UNEP, 2019). La destruction de la couverture forestière non seulement entraîne une perte de biodiversité, mais contribue également à la dégradation des sols. Ces sols, appauvris et brûlés, perdent leur capacité à retenir l'eau, aggravant ainsi les problèmes d'insécurité alimentaire dans les zones rurales de la région (Harison, 2016).
L'agriculture sur brûlis, tout en répondant à des besoins immédiats de production alimentaire, crée un cycle vicieux qui compromet la durabilité des écosystèmes locaux. En conséquence, il devient urgent de promouvoir des pratiques agricoles durables et une gestion intégrée des ressources naturelles afin de préserver l'environnement et d'assurer la sécurité alimentaire à long terme pour les communautés vulnérables du district de Morombe (Scales, 2011). Des alternatives comme l'agroécologie ou l'agriculture intelligente face au climat pourraient constituer des solutions prometteuses pour atténuer ces impacts néfastes tout en préservant les ressources vitales.L'exploitation de bois précieux : la coupe illégale de bois, tels que le palissandre (commune Angarazy : Mavozo, Agnalalava,) ou l'ébène, pour l'exportation internationale alimentaire une économie parallèle non contrôlée (Randriamalala & Liu, 2010).
2. Les impacts sur l'économie locale
La déforestation, bien qu'elle génère des revenus à court terme, a des effets délétères sur l'économie locale à long terme :
Déclin des ressources naturelles : La disparition progressive des forêts a des conséquences dramatiques, notamment sur la disponibilité de produits forestiers essentiels. Des ressources comme les fruits sauvages, le miel et le bois de construction, qui jouent un rôle déterminant dans les économies locales et les subsistances des communautés, sont menacées (Virah-Sawmy et al., 2009).
Les fruits sauvages, qui constituent une source de nourriture importante et de revenus pour de nombreuses familles, deviennent de plus en plus rares à mesure que les forêts s'amenuisent. De même, le miel, qui est souvent récolté dans des habitats forestiers diversifiés, est en voie de disparition, ce qui affecte non seulement la biodiversité des pollinisateurs, mais réduit également les opportunités économiques des apiculteurs locaux.
En ce qui concerne le bois de construction, la déforestation et l'exploitation non durable des ressources forestières limitent l'approvisionnement en matériaux de construction traditionnels. Cela entraîne des coûts plus élevés pour les communautés qui dépendent de ces ressources pour construire leurs habitations et infrastructures.
La réduction de ces produits forestiers compromet non seulement la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance, mais a aussi des implications importantes sur la culture et les pratiques traditionnelles des communautés vivant à proximité des forêts. La perte de biodiversité et des habitats a également des conséquences sur les écosystèmes, affectant ainsi leur résilience face aux changements environnementaux futurs.
Réduction de la fertilité des sols : La pratique de la culture sur brûlis a des conséquences graves sur la santé des sols et leur productivité. Une fois les arbres abattus et brûlés, la couche de végétation qui protège le sol est éliminé, exposant ainsi le sol aux intempéries. Cela entraîne une érosion accélérée, notamment lors de pluies torrentielles fréquentes dans la région (Rakotoarisoa, 2017).
Les sols érodés deviennent moins productifs, ce qui entraîne une baisse des rendements agricoles et pousse les agriculteurs à étendre encore plus leurs terres cultivées, en défrichant d’autres zones forestières (Rajaonarivelo, 2020). Ce cycle auto-entretenu conduit à une dégradation du sol, où à chaque nouvel épuisement des terres, les agriculteurs sont contraints de recourir à des pratiques agricoles toujours plus invasives, comme l’extension des terres cultivées par le biais du tavy (Dupont, 2018).
La dégradation du sol mène à une insécurité alimentaire croissante dans ces régions rurales. Les sols dépourvus de couverture forestière deviennent vulnérables à l'érosion, diminuant ainsi leur productivité agricole. Cela entraîne une insécurité alimentaire croissante (Vieilledent et al., 2018). Il est donc essentiel de mettre en œuvre des pratiques agricoles durables qui préviennent la dégradation des sols et assurent une production alimentaire durable.
Perturbation des écosystèmes : La destruction des habitats naturels, et en particulier des mangroves, a des conséquences profondes sur les ressources halieutiques, qui sont vitales pour l'économie locale. Les mangroves jouent un rôle essentiel en tant qu'écosystèmes de reproduction et de développement pour de nombreuses espèces marines. En offrant des zones de nurserie protégées, elles permettent aux jeunes poissons de se développer loin des prédateurs, facilitant ainsi leur survie et leur croissance.
Lorsque ces écosystèmes sont menacés par des activités telles que l’urbanisation, l’agriculture intensive ou d'autres formes de dégradation environnementale, la capacité des populations de poissons à se reproduire et à se maintenir est sérieusement altérée (Jury et al., 2010). La destruction des mangroves ne provoque pas seulement une diminution de la biodiversité marine, mais elle impacte également les moyens de subsistance des communautés côtières qui dépendent fortement de la pêche pour leur alimentation et leurs revenus.
De plus, la perte des mangroves a des répercussions en chaîne sur l'écosystème marin, perturbant les chaînes alimentaires et affectant d'autres espèces. Cela peut conduire à une diminution des rendements de la pêche à long terme, aggravant ainsi la vulnérabilité économique des communautés côtières et augmentant les défis liés à l'insécurité alimentaire.
3. Les conséquences sur les communautés locales
Les impacts économiques de la déforestation se font ressentir directement sur les populations :
Appauvrissement des ménages : L'appauvrissement des ménages peut en effet constituer un défi majeur dans les régions où l'exploitation forestière intensive est pratiquée. Bien qu'elle puisse générer des revenus à court terme, les effets à long terme sur la productivité des terres et les opportunités économiques doivent être pris en compte. Selon Waeber et al. (2015), les conséquences de la déforestation et de l'exploitation des ressources forestières compromettent non seulement la qualité des terres, mais aussi la durabilité économique des ménages qui en dépendent.
Lorsque les forêts sont abattues ou dégradées, les écosystèmes perdent leurs fonctions essentielles, telles que la régulation de l'eau, la protection des sols et la préservation de la biodiversité. Ces fonctions sont déterminantes pour maintenir un environnement stable capable de soutenir l'agriculture. La dégradation des sols peut entraîner une érosion accrue et une diminution des nutriments disponibles, rendant l'agriculture de moins en moins viable à long terme. Les ménages pratiquant l'agriculture voient ainsi leur stabilité économique menacée, ce qui accroît leur vulnérabilité.
En outre, la quête de nouvelles sources de revenus face à la dégradation des terres peut pousser les familles vers des activités moins rémunératrices et souvent plus précaires. Cela peut également accroître leur dépendance à l'égard des produits alimentaires importés ou des aides, ce qui les expose davantage à l'insécurité alimentaire et renforce les inégalités socio-économiques.
En résumé, en intégrant la durabilité dans les pratiques d’exploitation forestière et en investissant dans les capacités des communautés, il est possible de tordre la dynamique d'appauvrissement et de promouvoir des avenues de développement qui soutiennent à la fois les économies locales et les écosystèmes environnants.
Migration rurale : La dégradation des terres et le manque d'opportunités économiques conduisent effectivement de nombreuses familles à migrer vers les villes ou d'autres régions à la recherche de meilleures conditions de vie et de travail. Comme l’indique Scales (2011), ces mouvements migratoires sont souvent le résultat de pressions environnementales et socio-économiques.
Lorsqu’une région subit une déforestation intensive et une dégradation des sols, les ressources naturelles deviennent de plus en plus rares. Cela rend l’agriculture, qui est souvent la principale source de subsistance pour les ménages ruraux, moins viable. Les familles se voient alors forcées de chercher des alternatives, et la migration vers des zones urbaines ou d'autres régions peuvent sembler être la seule option viable pour échapper à la pauvreté et à l'incertitude économique croissante.
Ce phénomène de migration a des implications complexes. D'un côté, il peut offrir aux individus et aux familles des opportunités d'emploi, d’éducation et d'accès à des services qui pourraient leur être inaccessibles dans leur région d'origine. D'un autre côté, l'afflux de migrants dans les villes peut également créer des défis, tels que la saturation du marché du travail, la pauvreté urbaine et la pression sur les infrastructures et les services.
En outre, les migrants peuvent également faire face à des difficultés d'intégration dans leur nouvelle communauté, notamment en matière de logement, d'emploi et de reconnaissance de leurs compétences. Ainsi, même si la migration peut offrir une échappatoire à court terme, elle ne garantit pas nécessairement une amélioration des conditions de vie sur le long terme.
Conflits liés à l'accès aux ressources : L'accès limité aux ressources naturelles engendre parfois des tensions entre communautés locales, comme l'ont souligné Giri et al. (2008). En effet, la rareté des ressources telles que l'eau, la terre et les forêts peut créer une compétition intense entre différents groupes, exacerbée par des inégalités dans la répartition des droits d'accès. Lorsque les ressources deviennent rares, les communautés qui se sentent exclues peuvent développer des ressentiments envers celles qui disposent de droits historiques ou légaux, menant à des conflits potentiellement violents. De plus, des facteurs socio-économiques tels que la pauvreté et la pression démographique ne font qu'aggraver cette situation. Les résultats de ces tensions sont souvent désastreux : ils peuvent entraîner non seulement des violences et des déplacements de populations, mais également une dégradation environnementale, résultant d'une exploitation non durable des ressources dans un contexte de compétition accrue. Pour atténuer ces conflits, il est crucial de favoriser le dialogue entre les communautés, de reconnaître les droits locaux et d’adopter des pratiques de gestion durable des ressources qui permettent un partage équitable et pacifique..
4. Les défis pour un développement économique durable
Pour freiner la déforestation tout en soutenant l'économie de Morombe, plusieurs actions sont nécessaires :
Promouvoir des pratiques agricoles durables : l'agroforesterie et les cultures résistantes au climat peuvent réduire la dépendance aux méthodes destructrices comme le brûlis.
Encourager l'utilisation d'énergies alternatives : des investissements dans des sources d'énergie renouvelable, comme les panneaux solaires ou les foyers améliorés, pourraient réduire la dépendance au charbon de bois.
Renforcer les réglementations : un contrôle accumulé sur l'exploitation des bois précieux et le développement d'un système de traçabilité pourraient limiter l'exploitation illégale.
Sensibiliser les populations : l'éducation environnementale doit être intensifiée pour informer les habitants des conséquences à long terme de la déforestation et des solutions possibles.
Conclusion
La déforestation dans le district de Morombe représente un dilemme entre subsistance et destruction, où les activités forestières soutiennent l'économie locale à court terme, mais menacent le développement durable à long terme. Pour garantir un avenir prospère, il est essentiel d'adopter des stratégies de gestion durable des forêts qui préservent ces ressources tout en répondant aux besoins des communautés. Des solutions comme la reforestation, la conservation des écosystèmes et l'utilisation durable des produits forestiers peuvent atténuer les impacts négatifs de la déforestation. De plus, il est important de soutenir l'adoption de pratiques agricoles durables et la gestion responsable des ressources naturelles par les communautés locales.
La protection des mangroves, déterminante pour la biodiversité marine et le bien-être des populations, nécessite des initiatives de sensibilisation et la promotion de pratiques de pêche durables. En intégrant la gestion des ressources halieutiques à la protection de ces habitats, on peut assurer la durabilité des pêches et favoriser un développement équilibré. Par ailleurs, pour faire face à la dégradation des terres et aux migrations, il est vital d'investir dans la réhabilitation des terres et l'accès aux marchés pour les produits locaux. En offrant des alternatives viables aux communautés d'origine, on peut réduire la pression migratoire et favoriser le développement économique local, permettant ainsi aux familles de prospérer dans leurs régions d'origine tout en tirant parti des opportunités urbaines.
Références bibliographiques
Andrianarisoa, KS (2020). Impact de la production de charbon de bois sur la dégradation des forêts à Madagascar. Revue malgache du développement durable, 15(2), 45-57.
Giri, C., Pengra, B., Zhu, Z., Singh, A., & Tieszen, LL (2008). Répartition et dynamique des forêts de mangroves (1975-2005) dans la région d'Asie touchée par le tsunami. Journal of Biogeography , 35(3), 519-528.
Jury, MR, Parker, B., & Parker, R. (2010). Modèles et tendances climatiques dans les îles Seychelles. Revue internationale de climatologie, 31(8), 1186–1196.
Randriamalala, H., & Liu, Z. (2010). Le bois de rose de Madagascar : entre démocratie et conservation. Madagascar Conservation & Développement, 5(1), 11-22.
Scales, IR (2011). Agriculture à la frontière de la forêt : utilisation des terres et changement de paysage dans l'ouest de Madagascar, 1896-2005. Environnement et Histoire, 17(4), 499-524.
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Virah-Sawmy, M., Gillson, L., & Willis, KJ (2009). Comment l'hétérogénéité spatiale influence-t-elle la résilience aux changements climatiques ? Dynamique écologique dans le sud-est de Madagascar. Ecological Monographs, 79(4), 557–574.
Waeber, PO, Wilmé, L., Mercier, J.-R., Camara, C., & Lowry, PP (2015). Quelle a été l'efficacité de trente années d'efforts de conservation menés au niveau international à Madagascar ? PLOS ONE, 10(8), e0135046.