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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

La dynamique complexe dans l'espace postsoviétique sous l'influence de Moscou


Depuis l'invasion de l'Ukraine, les ex-républiques soviétiques ont renforcé leurs revendications nationales et accéléré leurs rapprochements avec l'Europe. Toutefois, la Russie conserve une influence considérable dans ces pays qu'elle perçoit comme son "étranger proche".


Une rencontre significative a eu lieu à Astana le 9 novembre, dans le faste du palais présidentiel kazakh, où Kassym-Jomart Tokaïev a adressé des vœux d'anniversaire à Vladimir Poutine, lors de la visite diplomatique de ce dernier. Ce geste, marqué par l'utilisation du kazakh pendant quelques secondes avant de repasser au russe, a révélé une dynamique spéciale et inattendue. Bien que le kazakh soit une langue officielle du pays aux côtés du russe, cette brève interjection a suscité des expressions surprises au sein de la délégation russe, soulignant son importance symbolique.


Selon Temur Umarov, expert en politique étrangère des États d'Asie centrale au centre Carnegie, cette initiative reflète une évolution significative dans la politique nationale du Kazakhstan. Elle constitue à la fois une affirmation de l'identité nationale et un message affirmant l'indépendance du pays vis-à-vis de la Russie.


Cette prise de position de M. Tokaïev s'inscrit dans une série de signaux déjà envoyés. En juin 2022, aux côtés de Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg, le président kazakh avait annoncé que son pays ne reconnaîtrait pas les annexions russes en Ukraine, à moins de plonger le monde dans le "chaos". Un revirement surprenant, car seulement six mois auparavant, l'intervention des troupes russes avait été nécessaire pour stabiliser le gouvernement de Tokaïev, menacé par d'importantes émeutes.


Les évolutions politiques et les équilibres délicats

Ces développements montrent la complexité des relations entre les anciennes républiques soviétiques et la Russie, ainsi que les équilibres fragiles dans la région postsoviétique. L'assertion croissante de l'identité nationale dans ces pays s'accompagne d'une volonté de maintenir une certaine autonomie vis-à-vis de l'influence russe.


La montée des tensions et des revendications nationales dans l'espace postsoviétique après l'invasion de l'Ukraine a donné lieu à des dynamiques complexes. Les gestes symboliques tels que l'utilisation du kazakh par le président Tokaïev démontrent une volonté croissante de ces nations de s'affirmer et de maintenir une distance stratégique vis-à-vis de la Russie, illustrant les défis géopolitiques actuels dans cette région.


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