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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

La hausse de la caution électorale : un débat brûlant pour la démocratie malgache.

La multiplication par quatre de la caution électorale suscite une vive controverse en politique. Hajo Andrianainarivelo, leader du parti MMM, dénonce une démocratie corrompue par l'argent.


Le débat autour de la caution électorale continue de secouer la classe politique malgache. Cette décision d'augmenter la caution a été vivement critiquée par Hajo Andrianainarivelo, leader du parti Malagasy Miara-Miainga (MMM), qui estime qu'une élection dominée par l'argent est antidémocratique. Alors qu'auparavant, les candidats devaient s'acquitter de 50 millions d'ariary pour participer à l'élection présidentielle, cette édition de 2023 exige désormais une somme de 200 millions d'ariary. Pour Hajo Andrianainarivelo, cette hausse ne résoudra pas le problème des "mercenaires politiques" envoyés par les dirigeants pour diviser les voix et perturber le processus électoral.


Le leader du MMM propose d'apprendre des pratiques réussies ailleurs en mettant en œuvre le système de parrainage, où les députés, sénateurs, conseillers municipaux et maires seraient les parrains des candidats. Selon lui, cela permettrait de limiter les candidatures aux partis politiques ayant des visions claires et une certaine maturité idéologique. Hajo Andrianainarivelo met en avant le concept de "benchmarking" pour capitaliser les expériences et améliorer les élections à Madagascar. Les analystes politiques soulignent que l'explosion du nombre de candidats sans partis ni base idéologique est une anomalie démocratique dans le pays, malgré le signe de vitalité démocratique que cela pourrait représenter.


Outre la question de la caution électorale, le financement des campagnes électorales suscite également des réactions. Transparency International – Initiative Madagascar plaide en faveur d'un plafonnement des dépenses de campagne. Certains politiciens, comme le député Jean Brunelle Razafitsiandraofa, estiment qu'un montant de 4 000 ariary par voix serait suffisant. Cependant, avec les 10 000 000 d'électeurs inscrits sur la liste électorale, chaque candidat aura besoin d'un trésor de guerre conséquent pour espérer atteindre le second tour. Face à cette situation, certains candidats risquent de perdre leur sang-froid, car l'argent est devenu le nerf de la guerre électorale à Madagascar.


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