Plus de 5000 professionnels de santé, du social, du soin et de la recherche, se sont unis pour alerter le président de la République et son gouvernement sur les conséquences sanitaires et sociales de la récente adoption de la loi « immigration » le 19 décembre. Ils ont souligné le besoin pour les responsables politiques de reconnaître les répercussions dramatiques de leurs décisions, comme l'a fait courageusement Aurélien Rousseau, le ministre de la santé ayant présenté sa démission suite à ce vote.
Cet appel commence par rappeler les principes fondamentaux de la République, énoncés dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, stipulant que tous naissent libres et égaux en droits, et que le but de toute association politique est de préserver ces droits naturels et imprescriptibles, y compris le droit à la santé. La santé est définie par l'Organisation mondiale de la santé comme un état de bien-être physique et mental, impliquant des conditions de vie dignes.
La France est reconnue dans le monde entier comme un pays des droits humains, avec une tradition de médecins humanitaires intervenant auprès des populations malades et touchées par les crises. Le système de santé et la sécurité sociale universelle ont permis pendant des décennies d'offrir des soins de qualité à tous. La loi « immigration », entre autres, menace ce modèle de santé humaniste, en mettant en péril l'aide médicale d'État (AME) et en compromettant l'accès aux soins pour certaines populations vulnérables.
Cet appel des professionnels de la santé vise à alerter les autorités et la population sur les implications de cette loi pour le système de santé et les valeurs humanistes fondamentales de la société française.