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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

La lutte pour l'égalité hommes-femmes atteint un niveau critique selon la Banque mondiale

Selon un rapport publié jeudi par la Banque mondiale, le rythme des réformes pour réduire les inégalités hommes-femmes a considérablement ralenti en 2022, atteignant son niveau le plus bas depuis deux décennies.


Le rythme des réformes visant à réduire les inégalités hommes-femmes a fortement ralenti en 2022 pour atteindre son niveau le plus bas depuis 20 ans, selon un rapport de la Banque mondiale (BM) publié jeudi. L'indice mesurant l'évolution des réformes en faveur d'une plus grande égalité juridique n'a progressé que de 0,5 point pour s'établir à 77,1 points, ce qui signifie que les femmes ne jouissent en moyenne qu'à peine 77% des droits juridiques reconnus aux hommes. Le rapport indique que seulement 34 réformes ont été menées l'année dernière, ce qui représente le plus faible total depuis le début du siècle. Le chef économiste de la BM souligne qu'une grande partie du monde n'accorde pas aux femmes les mêmes droits qu'aux hommes, ce qui est non seulement injuste, mais aussi un obstacle pour les pays dans leur capacité à promouvoir un développement vert, résilient et inclusif. Selon l'institution, une égalité juridique permettrait d'augmenter le PIB par habitant à long terme de près de 20% en moyenne, avec des gains économiques mondiaux estimés entre 5.000 et 6.000 milliards de dollars.


Le rapport de la BM souligne que si le niveau d'égalité est le plus élevé dans les économies avancées, l'Afrique subsaharienne est la région à avoir réalisé le plus de réformes en la matière en 2022, la moitié du total étant réalisé dans sept pays de la zone. Pour établir son rapport, la Banque mondiale a étudié l'ensemble des lois et règlements votés ou mis en place dans 190 pays en 2022 en prenant en compte huit domaines qui influent sur la participation des femmes à la vie économique : mobilité, travail, rémunération, mariage, parentalité, entrepreneuriat, actifs et retraite. Le rapport indique également que si le rythme actuel des réformes se poursuit, une jeune femme entrant aujourd'hui dans la vie active n'atteindra pas l'égalité juridique lors de son départ à la retraite dans la plupart des pays. La Banque mondiale souligne le risque d'entrave à la croissance économique si la situation ne change pas rapidement et appelle à une plus grande égalité juridique pour les femmes.

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