Un rapport accablant vient d'être publié, visant la Metropolitan Police de Londres déjà en crise après plusieurs scandales, révélant des accusations de racisme, de misogynie et d'homophobie institutionnelle au sein de l'institution, dans la foulée de l'affaire Sarah Everard.
Selon un rapport de l'autrice et membre de la Chambre haute du Parlement britannique, Louise Casey, la Metropolitan Police de Londres souffre d'une culture de discrimination envers les femmes, les minorités ethniques et la communauté LGBTQ+. Le rapport révèle que près d'un tiers des policières sont confrontées au sexisme tous les jours, tandis que 10% d'entre elles sont victimes de harcèlement ou d'agression sexuelle. De plus, la haute fonctionnaire estime que la police de la capitale britannique nuit à ses officiers et aux citoyens londoniens, en raison de pratiques systémiques qui manquent de moyens et de structures adéquates. Elle met également en lumière le fait que des dizaines de preuves dans des affaires de viol ont été perdues cet été à cause d'un réfrigérateur défaillant.
Le rapport de Louise Casey arrive à la suite d'une enquête ouverte en 2021 après la condamnation d'un officier de police de la Met à une peine d'emprisonnement à perpétuité pour le viol et l'assassinat de Sarah Everard. Cette affaire a choqué le pays et a mis en évidence un climat d'insécurité pour les femmes ainsi que des pratiques systémiques de la police londonienne. En conséquence, Louise Casey appelle à des changements structurels pour « réparer » la Metropolitan Police de Londres. Elle estime que si la police ne se réforme pas radicalement, elle devra être démantelée, ayant perdu la confiance des Londoniens.