La présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, se rend aux États-Unis avant sa visite en Amérique latine, dans le but de renforcer le soutien des États-Unis et de convaincre les pays d'Amérique centrale de ne pas céder à la pression chinoise.
La présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, a entamé un voyage délicat vers les États-Unis et l'Amérique latine. Son voyage est un sujet si sensible en Chine qu'il ne faut pas parler de « visite aux États-Unis », mais simplement d'une « escale » à New York à l'aller et en Californie au retour. Le rendez-vous potentiel entre Tsai Ing-wen et Kevin McCarthy, le patron républicain de la Chambre des représentants, prévu pour le 5 avril, est susceptible de provoquer une réaction immédiate et musclée des autorités chinoises dans le détroit de Taïwan.
Outre les États-Unis, Tsai Ing-wen se rend également en Amérique centrale, où la Chine cherche à renforcer son influence en persuadant les pays de la région de se détourner de Taïwan. À l'heure actuelle, le Honduras, le Costa Rica, le Salvador et le Nicaragua ont déjà abandonné leur reconnaissance de Taïwan. Tsai Ing-wen a donc pour mission de convaincre les deux derniers pays d'Amérique centrale qui reconnaissent encore la souveraineté de Taïwan, Belize et le Guatemala, de rester du côté de Taïwan et de réaffirmer son ancrage local face à la pression de Pékin.