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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

La première Conférence des Présidents d’Université avec le nouveau Ministre de l'enseignement supérieur à Fiadanana : une étape majeure pour l’enseignement supérieur malgache

Le 6 novembre 2025 restera une date marquante pour l’enseignement supérieur à Madagascar. À Fiadanana s’est tenue la toute première Conférence des Présidents d’Université (CPU), un événement d’envergure nationale réunissant le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Professeur Ravonimanantsoa Ndaohialy Manda-Vy, les présidents des universités publiques, les trois directeurs généraux des Instituts Supérieurs de Technologie (IST), ainsi que les représentants des universités régionales.Cette rencontre, considérée comme un organe décisionnel clé pour la gestion du système universitaire, a permis d’aborder plusieurs questions essentielles : la clôture de l’année universitaire 2025, l’évaluation du baccalauréat, ainsi que la mise en œuvre d’un vaste programme de modernisation des infrastructures éducatives.

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Un rendez-vous national pour structurer la gouvernance universitaire

La Conférence des Présidents d’Université a marqué une avancée importante dans la coordination nationale des établissements d’enseignement supérieur. C’est la première fois que l’ensemble des responsables universitaires du pays se retrouvent autour d’une même table pour débattre des grandes orientations du secteur.Sous la présidence du Ministre Ravonimanantsoa Ndaohialy Manda-Vy, la réunion a permis de réaffirmer le rôle stratégique de la CPU comme instance de concertation et de décision. L’objectif est de renforcer la cohérence entre les différentes universités et d’assurer une meilleure harmonisation des politiques éducatives à l’échelle nationale.

Ce cadre institutionnel vise également à favoriser le dialogue entre le ministère et les universités, notamment sur les questions de gouvernance, de qualité de la formation, de recherche scientifique et d’amélioration des conditions d’études. La CPU entend devenir un espace de concertation pérenne, garantissant la coordination des initiatives et la mise en œuvre efficace des réformes engagées dans le secteur de l’enseignement supérieur.

La clôture de l’année universitaire sous le signe de la flexibilité

L’un des points majeurs abordés lors de cette conférence concernait la clôture de l’année universitaire. Le ministre et les présidents d’université ont convenu que cette clôture ne saurait être uniforme pour l’ensemble du pays. En effet, chaque université dispose de réalités propres, qu’il s’agisse du calendrier académique, des perturbations éventuelles, ou encore de la disponibilité des infrastructures pédagogiques.

Ainsi, il a été décidé que la fin de l’année universitaire dépendra de la situation particulière de chaque établissement. Cette approche flexible, respectueuse des spécificités locales, témoigne de la volonté du ministère de s’adapter aux contextes régionaux plutôt que d’imposer un modèle unique.Cette mesure vise à éviter toute rupture dans le déroulement des cours ou des examens et à garantir la validation des formations dans des conditions optimales pour les étudiants et les enseignants.

En adoptant ce principe de différenciation, la CPU a montré son attachement à une gestion réaliste et équitable de l’enseignement supérieur. Les universités pourront ainsi organiser leur calendrier académique de manière autonome, tout en respectant le cadre général fixé par le ministère.

L’évaluation du baccalauréat fixée au 17 novembre 2025

La question de l’évaluation du baccalauréat a également occupé une place centrale lors de cette conférence. Le baccalauréat, diplôme charnière entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur, constitue un enjeu majeur pour le système éducatif malgache. Il a été décidé que l’évaluation du baccalauréat 2025 se tiendra le 17 novembre 2025 sur l’ensemble du territoire. Cette décision apporte une clarté bienvenue tant pour les élèves que pour les établissements, en fixant un calendrier national unique.

Le choix de cette date tient compte du déroulement des activités universitaires, de la disponibilité des enseignants mobilisés pour la correction, ainsi que des conditions logistiques nécessaires à l’organisation de l’examen.Cette annonce permet également de mieux préparer la transition entre la fin des études secondaires et l’entrée à l’université, en garantissant un enchaînement fluide entre les deux niveaux d’enseignement.

Le ministère et la CPU ont insisté sur la nécessité d’assurer une organisation rigoureuse et transparente de cette évaluation, symbole de mérite et d’égalité des chances. En harmonisant le calendrier du baccalauréat, les autorités entendent consolider la crédibilité du système éducatif et renforcer la confiance du public dans les institutions scolaires et universitaires.

Un programme ambitieux d’équipements et d’infrastructures pour les universités

Au-delà des aspects administratifs et calendaires, la Conférence des Présidents d’Université a surtout mis en lumière la volonté du gouvernement d’améliorer la qualité et les conditions de l’enseignement supérieur à Madagascar.Dans le cadre du programme de Renouvellement de la République de Madagascar, les universités bénéficieront d’importants investissements en infrastructures énergétiques et technologiques.

Chaque université du pays se verra équipée de panneaux solaires et de forages, destinés à garantir l’autonomie énergétique et l’accès durable à l’eau. Ces initiatives répondent à une double exigence : celle de la modernisation écologique et celle de la sécurité des campus.Grâce à ces installations, les universités pourront non seulement réduire leur dépendance énergétique mais aussi offrir un environnement plus stable et propice aux études et à la recherche.

Par ailleurs, le ministère, à travers le Fonds Commun de l’Éducation (FCE), en partenariat avec l’Agence Française de Développement (AFD), dotera les établissements d’équipements indispensables au fonctionnement des services administratifs et pédagogiques.Les universités recevront des ordinateurs, imprimantes, onduleurs, caméras de surveillance et lampadaires, contribuant ainsi à la modernisation de leurs infrastructures. Ces dotations visent à renforcer la sécurité, la productivité et la qualité du travail universitaire au quotidien.

Cette politique d’investissement traduit l’engagement du gouvernement malgache en faveur d’un enseignement supérieur moderne, équitable et performant. Elle illustre aussi l’importance accordée à la coopération internationale, notamment avec l’AFD, acteur clé du développement éducatif à Madagascar.

Vers une modernisation durable et équitable de l’enseignement supérieur

La Conférence des Présidents d’Université s’inscrit dans une dynamique plus large de transformation du système éducatif national. En réunissant l’ensemble des acteurs majeurs du secteur, elle amorce un mouvement de refonte destiné à rendre l’enseignement supérieur plus inclusif, plus efficient et plus résilient.

L’intégration de sources d’énergie renouvelable dans les campus, combinée à la fourniture d’équipements modernes, constitue une avancée concrète vers la durabilité et la réduction des inégalités entre les universités urbaines et régionales.Les universités éloignées des grands centres bénéficieront ainsi des mêmes moyens techniques et matériels que celles des grandes villes, favorisant une meilleure équité territoriale dans l’accès au savoir.

Ce programme de modernisation répond également à des impératifs environnementaux et économiques. L’installation de panneaux solaires contribuera à diminuer la dépendance des universités au réseau électrique national, souvent instable, et à réduire les coûts de fonctionnement. Les forages permettront d’assurer un approvisionnement en eau régulier, améliorant ainsi la vie sur les campus.

Enfin, la CPU a souligné la nécessité de poursuivre les efforts en matière de formation du personnel enseignant et administratif. Les équipements fournis n’auront d’impact durable que s’ils s’accompagnent d’un renforcement des capacités humaines. À ce titre, le ministère envisage d’encourager des formations continues pour l’ensemble du personnel universitaire, afin d’assurer la maîtrise des nouveaux outils mis à disposition.

Une gouvernance concertée au service de l’avenir académique du pays

La première Conférence des Présidents d’Université avec le nouveau Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique marque une étape décisive dans la structuration de la gouvernance universitaire à Madagascar. En réunissant pour la première fois les responsables de toutes les universités et des Instituts Supérieurs de Technologie, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique a instauré un cadre de dialogue et de coordination inédit.

Cette démarche s’inscrit dans la vision d’un enseignement supérieur plus cohérent, plus transparent et plus réactif aux besoins du pays. En fixant des priorités communes — de la gestion des calendriers à la modernisation des infrastructures — la CPU jette les bases d’une stratégie nationale ambitieuse et réaliste.

L’événement de Fiadanana ne constitue pas seulement une rencontre administrative ; il symbolise une nouvelle ère pour l’université malgache. La volonté d’améliorer les conditions d’apprentissage, de moderniser les équipements et d’assurer la stabilité institutionnelle témoigne d’un engagement fort envers les étudiants, les enseignants et la société toute entière.

À travers cette conférence fondatrice, le gouvernement et les universités affirment leur détermination à faire de l’enseignement supérieur un levier essentiel du développement du pays, à la fois moteur de progrès scientifique et garant d’un avenir équitable pour la jeunesse malgache.

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