Malgré leurs avantages en termes de maturité précoce et de rendements élevés, les semences améliorées restent peu connues des agriculteurs des régions Androy et Vakinankaratra, où elles sont rares et coûteuses.
Lors d'un atelier de restitution et de validation organisé récemment à l'hôtel Panorama, les résultats de l'étude socioéconomique du projet IDRC-SSG ont été présentés. Cette étude, menée par Madagascar Business Farming (MFB) dans le cadre du projet "Recherche Participative pour identifier les variétés de cultures améliorées pour la nutrition et la sécurité alimentaire", a mis en évidence la nécessité pour le gouvernement de donner une haute priorité au développement du secteur semencier. L'étude a également permis d'identifier cinq cultures prioritaires pour la région Vakinankaratra, dont le riz, la pomme de terre, le maïs, le soja et la patate douce, et six pour la région Androy, notamment la patate douce, le manioc, l'arachide, le maïs, le niébé et le dolique, en fonction des préférences des producteurs en matière d'espèces et de caractéristiques variétales.
Bien que l'utilisation de semences de qualité joue un rôle crucial dans l'augmentation de la productivité, l'étude a révélé des problèmes significatifs liés à la disponibilité des semences améliorées. La rareté de ces semences entraîne également une augmentation de leur prix, et moins de la moitié des producteurs des deux régions sont conscients de leur existence. Cependant, ces agriculteurs sont disposés à acheter des semences améliorées s'ils peuvent obtenir de meilleures performances que celles actuellement utilisées, notamment une maturité précoce et un rendement élevé.
Le projet « Recherche Participative pour identifier les variétés de cultures améliorées pour la nutrition et la sécurité alimentaire » est mis en œuvre par le Seed Systems Group SSG pour appuyer le développement de variétés performantes et appuyer la production de semences certifiées et la sensibilisation des agriculteurs aux nouvelles variétés et technologies agricoles. Les résultats de l'étude présentée récemment ont souligné la nécessité d'accorder une haute priorité au développement du secteur semencier et le gouvernement malgache s'est déjà engagé dans la réforme du système semencier par le renforcement du SOC et l'élaboration de la nouvelle stratégie nationale semencière.