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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

La transition difficile des maires face au zéro artificialisation nette


Depuis l'adoption de la loi Climat et résilience en août 2021, les élus locaux en France sont confrontés à un défi culturel majeur sur leurs territoires : la mise en place du ZAN, ou zéro artificialisation nette des terres naturelles et agricoles d'ici 2050. Alors que le pays fait face à des problèmes de logement et cherche à réindustrialiser certaines régions, les maires sont confrontés à un objectif ambitieux : passer de la course effrénée au mètre carré à une sobriété foncière.


La pression des chiffres

Lors du congrès des élus des grandes villes qui s'est tenu à Angers en septembre, les chiffres du ZAN ont été au cœur des discussions. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, interroge son homologue de Caen, Joël Bruneau, sur les résultats de leurs territoires. Les pourcentages évoqués reflètent la réduction nécessaire de l'artificialisation des terres : Toulouse devra réduire de 54 % sa bétonisation d'ici 2031, tandis que Caen est contrainte à une baisse de 48 %. Cette première étape de la loi impose aux élus locaux de diviser par deux le rythme d'artificialisation des terres au cours de la décennie à venir.


Un scepticisme prévalent

La mise en œuvre du ZAN est loin de faire l'unanimité parmi les élus locaux. La plupart d'entre eux demeurent sceptiques quant à la pertinence de cet objectif. Le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, rappelle régulièrement que la France a connu une bétonisation massive de ses terres au cours des cinquante dernières années, équivalant à cinq siècles d'urbanisation précédente. Au cours de la dernière décennie, le pays a vu la construction de 24 000 hectares d'espaces naturels, agricoles et forestiers par an, soit l'équivalent de cinq terrains de football chaque heure. Ce phénomène a des conséquences néfastes sur le climat, la biodiversité et le cycle de l'eau.


Les défis à venir

Pour les élus locaux, la transition vers le ZAN représente un défi de taille. Ils doivent revoir leurs approches traditionnelles de développement, tout en répondant aux besoins en logement et en favorisant la réindustrialisation. La pression pour atteindre les objectifs du ZAN s'accompagne de discussions sur la manière de repenser l'urbanisme, de promouvoir la densification et de réhabiliter les friches industrielles.


Le ZAN, malgré les résistances initiales, incite les maires à revoir leur vision de l'urbanisation et à mettre en place des pratiques plus durables pour préserver l'environnement et l'avenir des générations futures.

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