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L'ACTUALITÉ DEPUIS 1929

Laurent Malterre, l'innovateur au cœur d'une industrie en crise

Dans les années 1980, Laurent Malterre a pris la relève de l'entreprise familiale de tricotage de fil en tissu en Picardie, malgré la vague de délocalisations, en pariant sur l'innovation et prenant des risques pour devenir un acteur clé du "Made in France".


Laurent Malterre, entrepreneur picard de 65 ans, prend du temps pour se remémorer l'histoire de sa famille dans l'industrie textile. Son grand-père a été déporté pendant la guerre pour avoir refusé de collaborer avec les Allemands, tandis que son père a dirigé une entreprise prospère de maillots de bain, qui a été impactée par les délocalisations dans les années 1975. Malgré la chute de l'industrie textile, Laurent Malterre a repris l'entreprise familiale dans les années 1980 et a réussi à maintenir sa position grâce à son esprit innovant et à des paris risqués. Aujourd'hui, il passe progressivement la main à l'un de ses fils.


Après la faillite de l'usine de son père dans les années 70, Laurent Malterre reprend l'entreprise familiale avec quelques machines délaissées, en choisissant de tricoter des tissus pour des marchés de niche tels que les pyjamas. Mais son esprit créatif l'amène à répondre aux demandes du marché en développant des tissus innovants pour des applications variées, comme des bandes pour les acrobates ou des textiles thermorégulants pour les malades du cancer. Tout en affrontant des difficultés, notamment des clients non-payeurs, Laurent Malterre continue à poursuivre ses défis et donne un sens à son travail en répondant aux besoins du marché. Sa femme le rejoint dans l'entreprise en tant que comptable, apportant un soutien indispensable.


Il y a environ 10 ans, Laurent Malterre a décidé de se lancer dans la tendance "Made in France" malgré les sceptiques. Depuis, il travaille avec des marques écoresponsables et utilise des matières premières locales, comme le coton bio et le lin. Cette décision a été bénéfique pour son entreprise, qui compte 30 salariés et a un carnet de commandes plein. Malgré cela, il reste conscient de la fragilité de son activité et cherche à changer l'image de l'industrie textile. Enfin, il défend le "Made in France" face aux critiques sur son prix et incite les consommateurs à réfléchir à ce qu'il y a derrière les prix très bas des vêtements.

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