À l'approche des élections présidentielles, le paysage politique se voit ébranlé par les mouvements du Collectif des candidats. Cet ensemble de politiciens, qui semble déterminé à prendre une place significative dans le débat public, appelle à une mobilisation accrue de ses partisans. Mais quelle est l'ambition réelle de ce groupe ? Et que signifie cette mobilisation pour l'élection à venir ?
La montée en puissance du Collectif
Lors d'un meeting récent au Coliséum à Antsonjombe, un message clair a été transmis aux partisans : "Se préparer." Tout semble indiquer que le Collectif envisage d'occuper une place centrale, spécifiquement la place du 13 mai. Cet appel n'a pas manqué d'enflammer la passion de nombreux partisans, qui ont immédiatement sollicité leurs leaders à se diriger vers Analakely.
Hajo Andrianainarivelo, un candidat phare du mouvement, a tempéré cet enthousiasme tout en soulignant l'importance de la mobilisation : "Nous allons visiter différents quartiers pour encourager les partisans à être prêts." La déclaration de Roland Ratsiraka, un autre candidat clé, souligne cette détermination : "Restez debout, soyez attentifs aux consignes, restez unis".
Des marches pacifiques, un signe de changement ?
La marche récente, s'étendant du rond-point d’Ampasapito au rond-point d’Ambohimahitsy, a été notée pour son pacifisme, évitant toute confrontation avec les forces de l'ordre. Est-ce le signe d'une nouvelle stratégie de la part du Collectif ?
Des absences remarquées
Cependant, des questions demeurent quant à l'unité de ce groupe. Marc Ravalomanana, parmi d'autres, était notablement absent lors de la dernière marche. Bien que Hajo Andrianainarivelo ait cité des réunions préparatoires comme raison de cette absence, cela a soulevé des interrogations sur la cohésion du groupe.
La situation actuelle : une dualité de campagnes
En parallèle de l'activisme du Collectif, la campagne électorale ne s'arrête pas. Les candidats Andry Rajoelina et Siteny Randrianasoloniaiko, tous deux en dehors du Collectif, continuent leurs efforts. Randrianasoloniaiko en particulier semble vouloir s'éloigner du Collectif, déclarant ne pas vouloir laisser "le président sortant faire cavalier seul".
À l'approche du premier tour des élections présidentielles le 16 novembre, la dynamique politique actuelle est riche en tensions et en stratégies diversifiées. Le Collectif des candidats, avec son appel à la mobilisation, a introduit une nouvelle dimension au débat. Seul le temps dira quelle influence ce groupe aura sur les résultats électoraux et sur le futur politique du pays.