Alors que la Haute Cour Constitutionnelle est censée être une institution solide et unifiée, le Haut Conseiller Nandrasana Georges Merlin Rasolo a choisi de se démarquer. Son nom absent de la Décision n°19-HCC/D3 du 27 octobre 2023 est le signe d'une profonde divergence d'opinion.
Expertise technique vs. pression politique
Nandrasana Georges Merlin Rasolo n'est pas n'importe qui. En tant que magistrat de premier grade, son avis est forgé par des années d'expérience et une expertise juridique. Affirmant que sa position est "purement technique", Rasolo met l'accent sur son approche objective de la question, loin des possibles pressions politiques ou influences externes. Sa formation en droit administratif renforce son argumentaire.
Contre la volte-face de la cour
Le Haut Conseiller a choisi de ne pas apposer sa signature sur la Décision du 27 octobre, une décision qui contredit celle du 09 septembre 2023. Cette dernière énonçait la vacance de la présidence de la République et désignait le gouvernement collégial comme chef de l'État par intérim. Pour Rasolo, cette volte-face est non seulement incohérente mais également anticonstitutionnelle.
Les décisions inattaquables de la HCC
S'appuyant sur l'article pertinent de la Constitution, Rasolo rappelle que les décisions de la HCC "s'imposent à tous les pouvoirs publics". Autrement dit, elles sont irrévocables et doivent être respectées par toutes les autorités, y compris la HCC elle-même. Cette perspective soulève des questions essentielles sur l'intégrité et la cohérence des actions de la Cour.
Une position juridique, pas politique
En dépit de la controverse entourant sa décision de se dissocier de la majorité au sein de la HCC, Nandrasana Georges Merlin Rasolo insiste sur le fait que sa position est strictement juridique. Il refuse catégoriquement que son geste soit interprété comme une manœuvre politique.
La voie de la dissidence
En ces temps tumultueux, la voix discordante de Rasolo au sein de la HCC rappelle l'importance de l'intégrité, de l'expertise et du respect de la loi. Sa position audacieuse soulève des questions cruciales sur la manière dont les institutions clés du pays opèrent et interagissent.