La Haute Cour Constitutionnelle (HCC) de Madagascar a récemment annoncé les 13 candidats autorisés à concourir lors de l'élection présidentielle prévue pour le 9 novembre. Sur les 28 candidats initiaux, 15 ont été écartés pour non-paiement de la caution de 200 millions d'Ariary exigée par le gouvernement. Ce filtre financier ouvre un débat sur l'inclusion et la démocratie dans la course présidentielle de Madagascar.
La caution: un obstacle démocratique?
L'exigence d'une caution de 200 millions d'Ariary pour valider une candidature présidentielle est un point d'achoppement majeur. Non seulement cela exclut de facto ceux qui ne peuvent pas se permettre un tel montant, mais cela pose également la question de la représentativité. Dans une démocratie, la course à la plus haute magistrature devrait être ouverte à une variété de candidats et non seulement à ceux qui ont les moyens financiers de payer pour jouer. Cette situation devient particulièrement problématique lorsque l'on sait que Madagascar est l'un des pays les plus pauvres du monde.
Une diversité apparente, mais trompeuse?
Parmi les candidats retenus, on retrouve des figures bien connues de la politique malgache, y compris trois anciens présidents. Bien que l'expérience soit souvent considérée comme un atout dans la politique, la prédominance de visages familiers pourrait être perçue comme un manque de renouvellement et d'innovation dans le paysage politique de Madagascar. Cela est d'autant plus pertinent lorsque l'on considère que des candidats issus de milieux moins traditionnellement politiques, tels que l'enseignement et l'informatique, ont également réussi à franchir le cap de la HCC.
Transparence et équité: les enjeux du tirage au sort
Un autre élément qui mérite une attention particulière est le processus de tirage au sort qui déterminera l'ordre des candidats sur les bulletins de vote, les panneaux d'affichage, et les temps d'antenne gratuits. Ce tirage se déroule aujourd'hui, et son issue pourrait avoir un impact significatif sur les opportunités de chaque candidat pendant la campagne. L'équité et la transparence lors de cette étape sont donc cruciales pour assurer l'intégrité du processus électoral.
La sélection des candidats pour l'élection présidentielle de Madagascar par la HCC n'est pas sans soulever des questions importantes sur l'équité et la démocratie. De la caution élevée à la présence récurrente de figures politiques bien établies, en passant par l'importance du tirage au sort, chaque élément de ce processus mérite un examen minutieux. Le véritable défi pour Madagascar sera de s'assurer que le processus électoral, dans son ensemble, respecte les principes de représentativité, d'équité et de transparence - des critères fondamentaux pour toute démocratie qui se respecte.
les 13 candidats autorisés à concourir lors de l'élection présidentielle prévue pour le 9 novembre sont :
1.RAVALOMANANA Marc Tiako I Madagasikara (TIM)
2.PARAINA Auguste Richard Tsara Tahafina (TT)
3.RAZAFITSIANDRAOFA Jean Brunelle Antoko Politika Madio (APM)
4.RANDRIANASOLONIAIKO Siteny Thierry Fitambolagnela/IAD – PSD – RPSD Vaovao – ABA & parrainage de 150 élus
5.RATSIETISON Jean-Jacques Jedidia Fahefa-Mividy no Ilain’ny Malagasy (FMI-Ma) 6.ANDRIANAINARIVELO Hajo Herivelona Malagasy Miara Miainga (MMM )
7.RADERANIRINA Sendrison Daniela Fy-M
8.RAZAFINJOELINA Tahina Firaisankinan’ny Tia Tanindrazana (FTT)
9.RAJAONARIMAMPIANINA RAKOTOARIMANANA Hery-Martial Hery Vaovao ho an’i Madagasikara (HVM)
10.RAOBELINA ANDRIAMALALA Andry Tsiverizo Anjomara sy Rivo-Baovao (ARB)
11.RATSIRAHONANA Lalaina Harilanto Antoko Fihavanantsika
12.RATSIRAKA Iarovana Roland Malagasy Tonga Saina (MTS)
13.RAJOELINA Andry Nirina Tanora malaGasy Vonona (TGV)