Le gouvernement français aspire à prendre des mesures contre les ultrariches et les multinationales en ce qui concerne la fraude fiscale.

Après avoir affronté des défis politiques tels que la réforme des retraites, le gouvernement français se tourne désormais vers la lutte contre la fraude fiscale, en mettant l'accent sur les grandes entreprises et les individus ultrariches. Dans cette optique, Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics, a récemment dévoilé un plan ambitieux. Selon lui, la fraude fiscale est un "poison lent" pour le pacte social du pays, et des mesures rigoureuses doivent être prises pour y remédier. Le nouveau plan du gouvernement vise à accroître de 25% les contrôles sur les grandes fortunes d'ici 2027, tout en instaurant un contrôle fiscal bisannuel pour les 100 plus grandes entreprises cotées en bourse.
Dans le cadre de cette initiative, pas moins de 1 500 agents seront affectés à cette mission d'ici 2027. En 2019, la lutte contre la fraude fiscale en France a permis de récupérer un montant record de 12 milliards d'euros. Parallèlement à ces mesures de renforcement des contrôles, le gouvernement envisage également de légiférer sur le sujet. Il prévoit d'introduire un délit d'incitation à la fraude fiscale pour les cabinets de conseil peu scrupuleux, ainsi que des sanctions touchant à l'indignité civique. Bien que les délits fiscaux ne soient pas passibles de peines de prison, Gabriel Attal entend frapper les fraudeurs là où ça fait mal : "les gros fraudeurs fiscaux se verront assigner la tâche de repeindre les centres des impôts", a-t-il promis.