Le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé mardi qu'il examinait une proposition de trêve dans les combats et les raids aériens à Gaza, comprenant la libération de dizaines d'otages israéliens, malgré le rejet de certaines de ses demandes.
Six mois après le début de la guerre, les médiateurs qatari, égyptien et américain ont présenté une proposition en trois étapes, avec une trêve de six semaines en première étape, selon une source au sein du Hamas. Le mouvement a déclaré, mardi, qu'il "appréciait" les efforts des médiateurs et "souhaitait" un accord, mais a noté que les Israéliens n'avaient pas répondu à certaines de leurs demandes.
"Malgré cela, la direction du mouvement étudie la proposition (...) et informera les médiateurs de sa réponse", a ajouté le Hamas, alors que les Palestiniens se préparent à l'Aïd-el-Fitr mercredi, célébrant la fin du mois de ramadan.
En plus d'un cessez-le-feu de six semaines, la proposition prévoit la libération de 42 otages israéliens en échange de 800 à 900 Palestiniens détenus en Israël, l'entrée quotidienne de 400 à 500 camions d'aide alimentaire, et le retour chez eux des habitants du nord de Gaza déplacés par la guerre, selon la même source.
Le Hamas exige un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de l'ensemble de Gaza et plus d'aide pour la population locale, menacée de famine selon l'ONU. Israël, bien que ne souscrivant pas à un cessez-le-feu permanent et à un retrait total, a retiré dimanche ses troupes de Khan Younès, dans le sud de l'enclave palestinienne, et a annoncé l'entrée lundi de 419 camions d'aide, le nombre le plus élevé depuis le début de la guerre.
Le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant a jugé "le moment opportun" pour conclure une trêve, mais les frappes aériennes se sont poursuivies dans la nuit de lundi à mardi, le Hamas dénonçant notamment une frappe meurtrière dans le centre de Gaza.
Le président français Emmanuel Macron, le chef de l'État égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et le roi de Jordanie Abdallah II ont appelé à un cessez-le-feu "immédiat" et "permanent", ainsi qu'à la libération de "tous les otages" à Gaza dans une tribune publiée dans quatre journaux internationaux.
Les pourparlers de trêve se poursuivent, mais le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu'il tenait malgré tout à une offensive sur la ville de Rafah, dernier bastion selon lui du Hamas dans la bande de Gaza. Les États-Unis ont réaffirmé leur opposition à cette opération, mettant en garde contre ses conséquences humanitaires.
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