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L'ACTUALITÉ DEPUIS 1929

Le Honduras rompt avec Taïwan pour établir des relations officielles avec la Chine

En annonçant l'établissement de relations "officielles" avec la Chine, la présidente du Honduras a simultanément rompu avec Taïwan et risque de se mettre à dos les États-Unis dans un contexte de tensions croissantes entre Pékin et Washington.


La présidente du Honduras, Xiomara Castro, a annoncé sur Twitter que son pays établirait des relations "officielles" avec la Chine, ce qui a immédiatement entraîné une réaction de Taipei qui a demandé à ne pas prendre une "mauvaise décision". Bien que la présidente n'ait pas explicitement évoqué l'avenir des relations avec Taipei, la rupture est inévitable car la Chine communiste ne tolère pas que les pays entretiennent des relations diplomatiques avec elle et avec Taïwan simultanément, étant donné que Pékin considère Taïwan comme faisant partie de son territoire.


Le ministère des Affaires étrangères taïwanais a réagi à l'annonce de la présidente du Honduras, Xiomara Castro, appelant le pays à ne pas prendre une "mauvaise décision" qui affecterait l'amitié entre Taïwan et le Honduras. Bien que Castro avait exprimé son intention de reconnaître la Chine communiste avant son arrivée au pouvoir, la visite du vice-président taïwanais pour son investiture avait laissé entendre que les relations avec Taïwan se poursuivraient. Toutefois, le tweet de Castro n'a pas précisé la nature des relations que le Honduras souhaitait établir avec la Chine, laissant planer l'incertitude. Selon l'analyste hondurien Raul Pineda, la reconnaissance diplomatique entraînerait une rupture avec Taïwan et un éloignement des États-Unis, ce qui, dans le contexte actuel des tensions sino-américaines, serait une décision regrettable.


Le Honduras avait déjà entamé des négociations avec la Chine pour construire un barrage hydroélectrique en février, mais avait démenti vouloir reconnaître diplomatiquement Pékin. L'Amérique latine a été un terrain de bataille diplomatique entre Pékin et Taipei depuis 1949. Seuls le Honduras, le Guatemala et le Belize entretiennent encore des relations avec l'île de Taïwan en Amérique centrale.

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