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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Le ministère de la Jeunesse et des Sports clarifie sa position face à la Fédération Malagasy d’Athlétisme

Le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) a publié un communiqué officiel daté du 26 novembre 2025 à Antananarivo pour exposer et clarifier sa position concernant la Fédération Malagasy d’Athlétisme (FMA). Ce texte intervient après que le ministère a pris connaissance de la situation de l’athlète Ralisinirina Tsiadino Marthe, empêchée de participer au Meeting de La Réunion et de l’Océan Indien. Dans ce contexte, le MJS entend apporter des précisions sur la répartition des responsabilités entre l’État et une fédération sportive, sur la procédure administrative engagée et sur l’objectif de transparence qu’il affirme poursuivre. Le communiqué s’organise autour de trois axes principaux : la délimitation des rôles, la procédure en cours et l’engagement pour la transparence. À travers ce document, le ministère rappelle les principes qui régissent son action et réaffirme les limites de son intervention dans les affaires internes des fédérations.

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Un communiqué motivé par la situation d’une athlète empêchée de concourir

Le point de départ du communiqué est clairement indiqué : le ministère dit avoir pris connaissance de la situation de l’athlète Ralisinirina Tsiadino Marthe. Le texte précise que cette dernière a été empêchée de participer au Meeting de La Réunion et de l’Océan Indien. Le communiqué ne détaille pas la nature exacte de l’empêchement, ni les circonstances concrètes qui auraient conduit à cette situation. Il ne mentionne pas davantage la décision ou l’organe ayant produit ce blocage. Le MJS se limite à constater l’existence d’un fait rapporté et à expliquer qu’il en a pris acte.

Dans la formulation du ministère, cette connaissance de la situation sert de cadre et de justification à la prise de parole publique. Le communiqué s’ouvre sur l’idée que, face à cet événement, le ministère « apporte les clarifications suivantes ». Cette phrase introduit la logique d’un document qui n’a pas pour objectif d’enquêter publiquement sur une affaire particulière, mais de rappeler comment l’État se positionne dans un tel contexte et quelles sont les instances compétentes.

Ainsi, le ministère établit dès l’ouverture une double intention. D’une part, reconnaître avoir été informé et concerné par la situation touchant une athlète. D’autre part, se placer sur le terrain institutionnel en précisant son rôle vis-à-vis de la FMA. L’ensemble du texte s’inscrit dans cette perspective : il ne fournit pas de récit détaillé de l’événement en question, mais s’attache à encadrer le débat en réaffirmant les principes de gouvernance sportive.

La référence à l’athlète et à la compétition internationale sert donc de point d’appui pour rappeler les responsabilités propres à la fédération. Le communiqué ne décrit pas le Meeting de La Réunion et de l’Océan Indien, il ne donne pas de date concernant l’événement sportif ni de précisions sur son organisation. Le seul élément factuel explicitement mentionné est l’empêchement de participation. C’est à partir de ce constat que le ministère structure sa clarification.

La délimitation des rôles entre autonomie fédérale et mission ministérielle

La première partie du communiqué est consacrée à la « délimitation des rôles ». Le MJS y affirme que, conformément aux principes de bonne gouvernance sportive, il n’exerce aucune ingérence dans les affaires internes de la Fédération Malagasy d’Athlétisme. Cette phrase constitue l’un des messages centraux du texte : le ministère veut faire savoir que les affaires internes de la FMA relèvent d’abord de la fédération elle-même, et non de l’administration centrale.

Le communiqué insiste sur l’existence d’une autonomie fédérale. Cette autonomie est présentée comme un élément clé du fonctionnement sportif. Le ministère indique que la gestion des questions internes, notamment les décisions concernant les athlètes, relève de la seule responsabilité de la fédération. Autrement dit, les choix relatifs aux sportifs, aux modalités de participation et aux éventuelles mesures internes sont attribués sans ambiguïté à l’instance fédérale.

Ce rappel est formulé sans équivoque : la compétence sur les questions internes n’est pas partagée. Le ministère n’affirme pas qu’il supervise, co-décide ou intervient dans ces décisions sportives quotidiennes. Au contraire, il place la fédération au centre de cette responsabilité. Dans l’architecture du communiqué, l’autonomie est donc envisagée comme le principe directeur de la gestion fédérale.

À côté de cette autonomie, le ministère définit sa propre mission. Il indique veiller au respect de l’éthique sportive et de la législation en vigueur, tout en soutenant les actions administratives des fédérations. Le texte situe ainsi le rôle du MJS sur un plan plus large : celui du cadre réglementaire, de la conformité aux principes éthiques et du soutien institutionnel. Cette mission, telle qu’elle est décrite, ne se substitue pas aux décisions internes, mais propose un cadre de vigilance et d’appui.

En rappelant cette répartition, le communiqué veut prévenir toute confusion sur l’autorité compétente. Le ministère explicite qu’il se situe à un niveau de garantie des règles générales, tandis que la fédération demeure responsable des choix internes. Le texte ne développe pas de mécanismes précis de soutien ou de contrôle, mais souligne que le ministère exerce une fonction de veille et de soutien administratif. L’idée d’« éthique sportive » et de « législation en vigueur » est citée comme référence, sans détail sur des textes particuliers, mais avec une intention claire : le ministère affirme que son action se fait dans le respect de ces normes.

Ce passage, en somme, dessine deux champs distincts. Une sphère fédérale autonome pour les affaires internes et les décisions sur les athlètes. Une sphère ministérielle axée sur les principes éthiques, les lois et l’accompagnement administratif. Le communiqué s’arrête à cette distinction, sans ajouter d’éléments factuels supplémentaires sur l’affaire initialement évoquée.

Une procédure officiellement engagée pour obtenir des explications

La deuxième partie du communiqué s’intitule « procédure en cours ». Le MJS y détaille l’action administrative déjà entreprise. Il indique que le Directeur Général des Sports par intérim a officiellement saisi la FMA afin d’obtenir des explications sur les faits rapportés. Cette mention constitue la principale information nouvelle apportée par le communiqué au-delà du rappel de principes. Le ministère ne se contente pas de dire qu’il n’intervient pas dans les décisions internes, il précise qu’il a demandé des clarifications à la fédération.

Le texte ne détaille pas les modalités de cette saisine. Il ne précise pas la date de l’acte, le canal institutionnel utilisé ou la nature exacte des explications attendues. Il emploie une formulation générale : la FMA a été saisie pour fournir des explications. L’objet de la demande est associé aux « faits rapportés », expression qui renvoie au contexte initial de l’athlète empêchée de participer à une compétition. Le ministère ne reformule pas ces faits ici, il s’en tient à l’idée qu’une version ou un éclairage doit être fourni par la fédération.

Le communiqué ajoute ensuite que le ministère se réserve le droit d’adresser un rappel à l’ordre en cas de manquement avéré aux règles. Ce point marque une limite et une option d’intervention possible. Le ministère ne dit pas qu’un manquement existe déjà, ni qu’il a été constaté. Il parle d’un scénario hypothétique : si un manquement est avéré, alors un rappel à l’ordre pourra être adressé. Le vocabulaire est conditionnel et prudence. Rien n’est présenté comme établi à ce stade.

En poursuivant, le texte souligne que seule la fédération dispose de la compétence pour prendre d’éventuelles sanctions disciplinaires. Ce rappel est cohérent avec la première partie : les décisions disciplinaires internes appartiennent à la FMA. Le ministère ne se donne pas ce pouvoir. Il le mentionne explicitement, renforçant l’idée qu’il ne peut ni ne doit sanctionner directement les acteurs par voie disciplinaire. La compétence disciplinaire reste entièrement fédérale.

Cette précision s’inscrit dans la logique d’un rôle étatique circonscrit. Le ministère reconnaît la possibilité d’un rappel à l’ordre en cas d’écart aux règles, mais il distingue ce geste institutionnel d’une sanction disciplinaire. Les sanctions, elles, sont décrites comme relevant exclusivement de la fédération. Le communiqué ne décrit pas la forme que pourraient prendre de telles sanctions, ni les procédures internes de la FMA ; il s’arrête à la question de la compétence.

Dans ce passage, le ministère veut donc montrer qu’un dialogue administratif est engagé, mais que les leviers restent différenciés. D’un côté, l’État demande des explications et peut rappeler un cadre si nécessaire. De l’autre, la fédération reste l’organe habilité à sanctionner sur le plan disciplinaire. Le communiqué n’avance pas de calendrier ni de conclusion, et ne mentionne aucune décision finale déjà prise.

Un engagement affirmé en faveur de la transparence et de la sérénité

La troisième partie s’intitule « engagement pour la transparence ». Le MJS y affirme qu’il accompagne les fédérations sportives tout en veillant à une gestion transparente et conforme aux standards nationaux et internationaux. Cette phrase prolonge la mission énoncée plus haut. Le ministère se présente comme un acteur d’accompagnement, mais aussi comme un garant d’une gestion répondant à des exigences de transparence.

Le communiqué ne définit pas ces standards. Il ne cite pas de référentiels, de règlements ou d’instances précises. Il note néanmoins un double niveau : national et international. Par cette mention, le ministère indique que la bonne gouvernance des fédérations ne se limite pas à des règles internes, mais s’inscrit dans une cohérence plus large. Cependant, aucune information factuelle additionnelle n’est fournie sur le contenu de ces standards.

Dans ce cadre, le ministère invite la FMA à clarifier sans délai la situation et à instaurer un climat de sérénité. Cette invitation est formulée comme une attente explicite, mais non comme une injonction juridique détaillée. Le ministère ne dit pas comment la clarification doit être produite, ni sous quelle forme. Il ne précise pas non plus à qui s’adresse cette clarification, s’il s’agit du ministère, des athlètes, du public ou de l’ensemble des parties concernées. Il souligne seulement une urgence ou une nécessité de rapidité à travers les mots « sans délai ».

Le souhait de « sérénité » apparaît comme l’objectif politique et institutionnel du communiqué. Le ministère ne décrit pas la nature du climat actuel, il ne parle pas de tensions en détail, mais il indique que l’instauration de la sérénité est nécessaire. Cette formulation est générale, mais elle révèle que l’affaire évoquée a une dimension susceptible de troubler le fonctionnement normal du milieu sportif, raison pour laquelle le ministère souhaite une clarification rapide.

L’ensemble de cette partie sert donc à situer le ministère sur un registre d’accompagnement et de moralisation institutionnelle. Le message est que la transparence n’est pas une option secondaire mais un standard, et que le ministère entend y veiller. Il place la fédération face à une responsabilité : clarifier la situation et contribuer à restaurer la sérénité.

Dans le communiqué, cette invitation finale fonctionne comme une conclusion, mais sans verdict. Elle exprime une orientation. Le ministère ne rend pas de jugement explicite sur la FMA, il ne désigne pas de faute, mais il appelle à un retour aux règles de transparence et à un climat apaisé.

Une prise de parole institutionnelle qui réaffirme les limites de l’État

Pris dans son ensemble, le communiqué du MJS présente une structure cohérente où les éléments factuels restent limités et où le rappel institutionnel est central. Le ministère s’appuie sur la situation de l’athlète Ralisinirina Tsiadino Marthe, empêchée de participer au Meeting de La Réunion et de l’Océan Indien, pour publier un texte qui clarifie principalement les principes de gouvernance et de compétence.

Le premier élément majeur est le refus affiché de toute ingérence dans les affaires internes de la Fédération Malagasy d’Athlétisme. Ce refus s’accompagne d’un rappel sur l’autonomie fédérale : les décisions relatives aux athlètes et les affaires internes appartiennent à la fédération. Le ministère situe clairement son rôle comme celui d’une instance veillant au respect de l’éthique sportive et des lois, et soutenant les actions administratives fédérales.

Le deuxième élément est la procédure engagée. La saisine officielle de la FMA par le Directeur Général des Sports par intérim pour obtenir des explications indique que le ministère ne reste pas passif face à des faits rapportés. Cependant, il précise qu’il se limite à demander des éclaircissements et, au besoin, à rappeler les règles si un manquement est avéré. Il insiste sur le fait que les sanctions disciplinaires ne relèvent que de la compétence fédérale.

Le troisième élément est l’engagement pour la transparence. Le ministère affirme accompagner et veiller à ce que les fédérations soient gérées de manière transparente et conforme à des standards nationaux et internationaux. Il demande à la FMA de clarifier rapidement la situation et de rétablir un climat de sérénité.

Enfin, le texte se conclut par des mentions administratives : il est daté d’Antananarivo, le 26 novembre 2025, et signé par la Direction de la Communication du ministère de la Jeunesse et des Sports. Cette signature rappelle le caractère officiel du document et son inscription dans une communication institutionnelle.

Ainsi, sans entrer dans la description détaillée des faits ayant conduit à l’empêchement de l’athlète, le MJS choisit de renforcer publiquement les principes de gouvernance sportive. Le communiqué établit une ligne de conduite où l’État se place en garant du cadre éthique et légal, en interlocuteur administratif demandant des explications, et en promoteur de transparence, tout en réaffirmant que la responsabilité disciplinaire et la gestion interne appartiennent à la Fédération Malagasy d’Athlétisme.

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