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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Le mouvement Free FUM soutient la transparence gouvernementale et appelle à une réforme morale au sein des foyers universitaires malgaches

Ce mardi 21 octobre 2025, le mouvement Free FUM, représentant des étudiants malgaches installés en France, notamment dans les foyers universitaires de Cachan et d’Arago, a publié une déclaration officielle en réaction à un communiqué du Primature Malgache. Par cette prise de position ferme, le collectif exprime son appui total aux initiatives de transparence et de lutte contre la corruption entreprises par les autorités malgaches. Cependant, au-delà du simple soutien institutionnel, cette déclaration est aussi un appel vibrant à une refondation éthique, sociale et morale de la gestion des institutions étudiantes à l’étranger, afin d’en finir avec les dérives de pouvoir, le népotisme et l’impunité. À travers ce texte, Free FUM réaffirme sa foi dans la justice, la responsabilité, la rigueur et la dignité des jeunes Malgaches, appelant à un changement profond dans la gouvernance et la mentalité collective.

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Un contexte politique marqué par la volonté de transparence

La publication de cette déclaration s’inscrit dans un contexte politique particulier. Ce 21 octobre 2025, les services du Premier ministre de Madagascar – a annoncé officiellement sa détermination à instaurer une gouvernance exemplaire fondée sur la transparence, la responsabilité et la bonne gestion publique. Le gouvernement, selon son communiqué, souhaite faire de la lutte contre la corruption et contre toute forme d’abus de pouvoir un pilier de sa politique nationale. Cette orientation marque une volonté de rupture avec des pratiques anciennes, souvent accusées d’avoir miné la confiance entre citoyens et institutions.

Le mouvement Free FUM, composé principalement d’étudiants malgaches vivant en France, a accueilli cette annonce avec enthousiasme. Dans sa déclaration, il souligne son soutien total aux efforts gouvernementaux, tout en insistant sur la nécessité d’une application concrète, équitable et rapide des mesures annoncées. Pour ces jeunes intellectuels, la transparence et la rigueur ne doivent pas se limiter aux discours politiques, mais se traduire par des actions mesurables, notamment dans la gestion des structures dépendant de l’État à l’étranger.

Le document souligne également que les Foyers Universitaires Malgaches (FUM) en France – comme ceux de Cachan et d’Arago – font partie des institutions qui devraient incarner ces principes. Ces foyers, placés sous la tutelle morale de l’État malgache, hébergent chaque année des dizaines d’étudiants venus de Madagascar pour poursuivre leurs études supérieures. Ils constituent des lieux symboliques, à la fois de solidarité nationale et de représentation du pays à l’extérieur.

La position de Free FUM : soutien mais vigilance

Free FUM ne se contente pas d’un soutien de principe. Le mouvement affiche une position claire : il salue les initiatives gouvernementales mais exige une vigilance de tous les instants. Les auteurs du communiqué insistent sur leur adhésion totale aux audits de gestion, aux inspections administratives et au principe de « zéro tolérance » face à la corruption, aux détournements de fonds et à la violation des lois. Le texte rappelle que, selon eux, « personne n’est au-dessus des lois ». Ce message s’adresse autant aux responsables politiques qu’aux gestionnaires d’organismes publics, y compris les foyers universitaires.

Cette précision n’est pas anodine. Ces dernières années, plusieurs foyers universitaires malgaches en France ont été au centre de tensions internes : accusations de mauvaise gestion, absence de transparence dans l’utilisation des fonds, conflits entre comités de direction et résidents. Free FUM estime qu’il est temps d’appliquer, dans ces structures à vocation éducative et sociale, les mêmes exigences de rigueur et d’éthique que celles réclamées au sein de l’administration publique nationale.

Pour le mouvement, la transparence doit devenir une culture, un réflexe, un engagement quotidien. Cela passe par des comptes-rendus réguliers, des élections internes honnêtes et l’ouverture d’espaces de dialogue permanent entre les étudiants, les représentants officiels et les autorités de tutelle. Les membres du mouvement rappellent également que ces foyers, bien qu’établis sur le territoire français, sont une extension morale et administrative de la République de Madagascar : ils doivent donc refléter ses valeurs et non reproduire ses dysfonctionnements.

Une critique implicite des dérives observées dans les foyers universitaires

Derrière le ton mesuré et institutionnel de la déclaration, on perçoit une critique ferme de certaines pratiques observées au sein des foyers universitaires malgaches. Free FUM dénonce implicitement des comportements contraires à la mission de ces établissements : favoritisme, manque de transparence, absence de reddition de comptes et personnalisation du pouvoir. Le mouvement considère que ces dérives nuisent gravement à la crédibilité des institutions étudiantes et à l’image du pays à l’international.

Selon les signataires, un foyer universitaire malgache à l’étranger ne doit pas devenir un espace d’intérêts privés, mais rester un lieu de service public, de solidarité et de méritocratie. La mission première de ces foyers est de soutenir les étudiants dans leurs parcours académiques et sociaux, non de servir de tremplin politique ou de source d’avantages personnels pour certains dirigeants.

Le texte invite donc les autorités malgaches à agir rapidement pour que les audits et inspections ne restent pas symboliques. Il appelle à des enquêtes administratives sérieuses, à des procédures disciplinaires transparentes et à la mise en place de mécanismes de contrôle permanents. Free FUM demande notamment que les responsables des foyers universitaires soient choisis sur des critères de compétence, d’intégrité et de dévouement à la cause étudiante, et non sur la base d’appuis politiques ou personnels.

Le mouvement met également en garde contre la lenteur administrative. Il plaide pour des décisions rapides et justes, afin de restaurer la confiance et d’assurer que chaque étudiant malgache à l’étranger puisse bénéficier d’un environnement serein, digne et équitable.

Appel à la responsabilité morale et citoyenne des dirigeants étudiants

L’un des passages les plus forts du communiqué se situe dans la conclusion. Free FUM s’adresse directement aux dirigeants actuels et futurs des foyers universitaires malgaches, les exhortant à une conduite exemplaire. Le mouvement leur demande d’adopter un comportement empreint de dignité, de transparence et de loyauté envers les étudiants qu’ils représentent. Ces responsables ne doivent pas se considérer comme des « supérieurs » mais comme des serviteurs du bien commun, garants d’une mission d’intérêt général.

Le texte appelle à une introspection collective. Il souligne que les jeunes Malgaches, où qu’ils soient, doivent comprendre que leur avenir dépend aussi de leur capacité à défendre la vérité, à respecter les règles et à refuser les compromis moraux. Selon Free FUM, il ne peut y avoir de développement durable pour Madagascar sans une réforme profonde de la mentalité citoyenne, une rupture nette avec la complaisance, la peur et la corruption ordinaire.

Le communiqué affirme : « Satria manan-jo amin’ny fahamarinana, fahamendrehana ary fahamarinam-pitondrana ny tanora Malagasy », ce qui signifie : Parce que les jeunes Malgaches ont droit à la vérité, à la dignité et à une gouvernance juste. Cette phrase résonne comme un manifeste générationnel, un cri d’espérance pour une jeunesse qui refuse l’injustice et réclame un nouveau contrat moral entre les dirigeants et les citoyens.

Un message politique et symbolique pour toute la diaspora malgache

En soutenant officiellement le gouvernement dans sa volonté de transparence tout en exigeant des réformes internes dans les foyers universitaires, Free FUM adopte une posture courageuse : celle d’un partenaire critique, loyal mais intransigeant. Cette déclaration ne vise pas à diviser la communauté étudiante malgache, mais à la rassembler autour d’un objectif commun : le respect de la loi et la valorisation du mérite.

Ce texte a également une portée symbolique. Il montre que la jeunesse malgache à l’étranger, souvent perçue comme déconnectée des réalités nationales, reste profondément attachée à l’évolution démocratique et morale de son pays. Ces jeunes, formés dans des environnements où la transparence et la reddition de comptes sont la norme, refusent désormais d’accepter les pratiques d’un autre âge. Ils veulent être acteurs du changement, porteurs d’un modèle de gouvernance moderne, responsable et participatif.

Le message s’adresse aussi à la diaspora dans son ensemble. Free FUM invite chaque Malgache vivant à l’étranger à s’impliquer, à dénoncer les injustices et à défendre la vérité, tout en restant respectueux et constructif. Selon le mouvement, le patriotisme moderne ne consiste pas seulement à aimer son pays, mais à exiger de lui qu’il soit juste et intègre.

Cette déclaration rappelle enfin que la réputation de Madagascar, sur la scène internationale, dépend autant de la conduite de ses institutions internes que de celle de ses ressortissants à l’extérieur. Chaque comportement individuel ou collectif reflète l’image du pays tout entier. Ainsi, en demandant la fin des abus et la mise en œuvre d’une gestion saine dans les foyers universitaires, Free FUM défend non seulement les étudiants, mais aussi l’honneur national.

Vers un nouvel horizon éthique pour la jeunesse malgache

Le communiqué du 21 octobre 2025 est bien plus qu’une simple prise de position administrative : c’est une déclaration d’intention pour une génération. Free FUM exprime une vision ambitieuse : celle d’un Madagascar gouverné par la probité, la justice et la responsabilité. En associant son nom à une campagne nationale de transparence, le mouvement affirme que le changement moral doit commencer par la jeunesse.

L’appel à la réforme lancé depuis Paris résonne comme une invitation à reconstruire la confiance, à réconcilier les valeurs malgaches traditionnelles – respect, solidarité, dignité – avec les exigences contemporaines d’efficacité et de rigueur. La diaspora étudiante devient ici un moteur de transformation : formée, consciente, connectée, elle peut contribuer à inspirer un modèle de gouvernance nouvelle génération.

Mais Free FUM n’ignore pas les obstacles : la résistance au changement, la peur des représailles, le poids des habitudes. C’est pourquoi le mouvement plaide pour un changement de mentalité plus encore qu’un changement institutionnel. Il s’agit d’inculquer à chaque jeune Malgache, où qu’il vive, la conviction que la réussite et la reconnaissance passent par l’honnêteté et l’effort, non par la ruse ni les privilèges.

La conclusion du texte en est la synthèse : « Les jeunes Malgaches ont droit à la vérité, à la dignité et à une gouvernance juste. »Cette phrase, simple et puissante, pourrait bien devenir le slogan d’une génération décidée à prendre en main son avenir.

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