Le président Tshisekedi exprime sa désapprobation à l'égard de l'intervention de la force régionale déployée dans l'est de la République démocratique du Congo.
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a exprimé publiquement sa frustration quant à l'exécution du mandat de la force régionale de la Communauté des États de l'Afrique (EAC). Lors d'une conférence de presse tenue hier à Gaborone, capitale du Botswana, où il séjourne dans le cadre de sa présidence de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), le président congolais a critiqué sévèrement l'approche de la force régionale. Il a révélé que le gouvernement congolais avait décidé de ne prolonger le mandat de la force que de trois mois, soit la moitié de la période demandée par le secrétaire général de la Communauté des États de l'Afrique de l'Est. Ce délai de trois mois prendra fin en juin 2023.
Il n'est pas certain que le mandat de la force régionale soit à nouveau prolongé à cette échéance. Le président Tshisekedi a déclaré : "Si, en juin, nous estimons que le mandat n'est pas rempli, nous déciderons de renvoyer et de remercier les contingents venus en aide à la RDC". Le chef de l'État congolais a également exprimé son mécontentement face à ce qu'il a qualifié de "cohabitation dans certaines zones" entre le M23 et les contingents de la force de l'EAC, soulignant que cela ne faisait pas partie du plan initial qui prévoyait un cessez-le-feu, le retrait et le cantonnement des combattants du M23. De plus, il a critiqué les déclarations de certains dirigeants des pays contributeurs de troupes, affirmant que leurs contingents n'avaient pas pour mission de combattre le M23. Le président Tshisekedi a également exprimé son étonnement quant au fait que le Kenya ait nommé un nouveau commandant de la force régionale sans consultation préalable, soulignant que cela donnait l'impression que la force régionale appartenait uniquement au Kenya.