Le Japon et la Corée du Sud relancent leurs relations malgré les défis régionaux.
Malgré les contentieux historiques liés à l'occupation japonaise de la péninsule coréenne, le Japon et la Corée du Sud ont décidé de relancer leurs relations dans le but de faire front commun contre les menaces de la Corée du Nord et de la Chine. La récente rencontre entre le Premier ministre japonais Fumio Kishida et le président sud-coréen Yoon Suk-yeol à Séoul confirme ce rapprochement spectaculaire. Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, à l'initiative de cette démarche, est convaincu que les deux pays doivent s'unir pour contrer la Corée du Nord, qui dispose d'armes nucléaires et de missiles balistiques intercontinentaux, ainsi que la Chine, qui ambitionne de devenir la puissance dominante en Asie. Leurs intérêts stratégiques convergent également avec ceux de leur allié américain, qui renforce son système de défense dans la région. Toutefois, malgré cette volonté de rapprochement, des doutes subsistent quant à sa durabilité, tant du côté japonais que coréen.
En effet, la réconciliation entre le Japon et la Corée du Sud, initiée par le président sud-coréen, est perçue avec scepticisme par une partie de la population dans les deux pays. Les Coréens n'ont pas oublié les douleurs du passé liées à l'occupation japonaise, et la majorité d'entre eux ne partage pas cet enthousiasme pour le rapprochement. De même, les Japonais redoutent que ce processus de réconciliation puisse être remis en question en cas de changement de gouvernement à Séoul. Alors que le président actuel est favorable au rapprochement avec le Japon, la gauche coréenne a traditionnellement contesté les accords passés avec le pays voisin.