Au sein de la Constitution de Madagascar se profile un mécanisme crucial pour la préservation de la stabilité nationale en périodes de troubles politiques. C'est le recours aux forces de l'ordre, une disposition constitutionnelle d'une importance capitale qui vise à anticiper et à résoudre les situations de "korontana," ces tensions qui peuvent surgir avant, pendant ou après les élections. Ce faisant, la Constitution démontre une volonté ferme de garantir la paix et la démocratie dans le pays, établissant ainsi les bases d'un État de droit solide.
Dans un récent communiqué daté du 19 septembre 2023, la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) a apporté des éclaircissements cruciaux quant à la répartition des responsabilités entre le gouvernement intérimaire et le gouvernement régulier lorsqu'il s'agit de gérer les affaires de l'État. Ce communiqué a jeté une lumière vive sur le rôle du Premier ministre, soulignant que lui et son gouvernement conservent l'intégralité de leurs attributions, y compris la mise en œuvre de la Politique Générale de l'État. De plus, ils portent la responsabilité de maintenir la sécurité, la paix et la stabilité sur l'ensemble du territoire national, ce qui inclut l'autorité sur les forces de police et de maintien de l'ordre.
Cependant, la Constitution stipule également que dans le cas de troubles politiques graves, le Premier ministre peut faire appel aux forces de l'ordre, à condition de recueillir l'avis préalable des autorités supérieures de la Police, de la Gendarmerie, de l'Armée, du Haut Conseil pour la Défense Nationale et du président de la HCC. Cette procédure est conforme à l'article 65.10 de la Constitution. La manière dont cet avis est suivi dépend de s'il est simple ou conforme, mais il semble clair que la coopération entre le Premier ministre et ces autorités est étroite et essentielle pour garantir une action efficace en temps de crise.
Pour couronner le tout, l'utilisation récente des forces armées pour maintenir l'ordre soulève des interrogations quant à son lien avec le communiqué de la HCC, mettant en évidence la complexité de la gestion de la sécurité nationale dans des périodes sensibles. Il est impératif de suivre de près l'évolution de cette situation pour comprendre pleinement son impact sur la gouvernance et la stabilité de Madagascar, car elle peut potentiellement façonner de manière significative le paysage politique et social dans les mois à venir.
En fin de compte, l'avenir politique de Madagascar dépendra en partie de la manière dont ces mécanismes sont gérés et compris par l'ensemble de la société. La quête de la stabilité et de la prospérité demeure une priorité nationale, et le recours aux forces de l'ordre demeurera un élément essentiel de la stratégie globale de gestion des défis et des crises qui se présentent.
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