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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Photo du rédacteurRavoavahy Raharimalala

Le tournesol : une récolte en soleil et ombre


À l'approche de la fin de l'année, les céréaliers se préparent à redéfinir leur stratégie pour assurer leur rentabilité. Planter au printemps demande une réflexion minutieuse : orge, maïs, colza, tournesol ou betteraves, les choix sont nombreux et cruciaux pour une récolte fructueuse. L'Ukraine, un acteur majeur, a vu son impact sur la récolte de tournesol bouleversé par l'invasion russe, entraînant des changements significatifs dans le paysage agricole français.


Suite à cette crise, le tournesol a regagné en importance sur les terres françaises. En 2022 et 2023, ces vastes champs de fleurs jaunes ont occupé près de 830 000 hectares, une extension notable mais ne rivalisant pas encore avec le colza, le roi incontesté avec 1,3 million d'hectares. Cependant, le tournesol a connu une météo favorable, offrant aux cultivateurs des récoltes particulièrement fructueuses.


Selon le ministère de l'agriculture, l'automne dernier a été synonyme de la plus belle récolte de tournesol depuis les années 1990, avec une production atteignant 2,1 millions de tonnes. Une croissance de près de 20 % par rapport à 2022 et de 36 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Les régions traditionnelles de production telles que l'Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine et le Centre-Val de Loire ont été les plus bénéficiaires de cette augmentation de la production.


Si les rendements ont été fructueux, le prix, lui, n'a pas été épargné par la tendance générale de baisse des cours des huiles. L'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022 a secoué les marchés, faisant grimper le prix du tournesol à des sommets historiques de plus de 1 000 euros la tonne. Cependant, la réouverture des exportations ukrainiennes a entraîné une chute significative des prix des oléagineux.


Cette dynamique contrastée entre récoltes abondantes et prix à la baisse met en lumière les défis et les fluctuations auxquels les agriculteurs doivent faire face, oscillant entre la satisfaction des rendements et la volatilité des marchés internationaux.

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