Depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre, la diplomatie américaine avec Israël, baptisée "diplomatie de l’étreinte" aux États-Unis, a été soumise à des critiques grandissantes. Initialement marquée par une attitude de soutien inconditionnel envers Israël, exprimant la compassion tout en apportant un soutien sans faille à ses actions militaires à Gaza, cette stratégie a subi des ajustements au fur et à mesure que le conflit s'intensifiait, faisant croître le nombre de victimes palestiniennes et les dégâts matériels.
Réorientation stratégique de la Maison Blanche
Au cours des semaines suivantes, la Maison Blanche a cherché à rééquilibrer son engagement en adoptant une approche plus axée sur la question humanitaire, évoquant les lois de la guerre et mentionnant la solution à deux États sans toutefois appeler explicitement à un cessez-le-feu. Cette nouvelle position, moins complaisante, vise à réaffirmer les principes tout en restant alignée sur l'objectif initial d'Israël : l'éradication du Hamas.
Les interrogations sur les intentions de Joe Biden
La question des intentions de Joe Biden vis-à-vis du conflit israélo-palestinien est devenue prégnante, surtout après une semaine de trêve et de libération d'otages. La Maison Blanche se retrouve étroitement associée à l'opération militaire israélienne, partageant ainsi les dilemmes stratégiques d'Israël : comment sécuriser les otages tout en conduisant des opérations militaires dans la bande de Gaza, évitant les pertes civiles tout en neutralisant le Hamas ?
Les divergences entre Washington et Tel-Aviv
Les États-Unis cherchent à marquer leur différence par rapport aux allégations de crimes de guerre, en demandant à Israël de limiter les victimes civiles et de privilégier les actions ciblées. Ces divergences se creusent davantage à mesure que Benjamin Netanyahu, reliant son destin politique à une droite extrême et hostile à toute solution pacifique, déshumanise la population palestinienne et s'oppose aux visions plus conciliantes prônées par Biden.
Le défi du leadership politique
Netanyahu se dresse comme un obstacle pour la coalition américaine de Biden, exprimant ouvertement son opposition à toute possibilité de création d'un État palestinien. Son entêtement face à la violence et son engagement envers une ligne politique extrême vont à l'encontre des efforts de Washington pour une solution plus équilibrée et pacifique.
Ces divergences entre Washington et Tel-Aviv soulignent les défis complexes auxquels la diplomatie américaine est confrontée dans sa quête de résolution du conflit israélo-palestinien, mettant en lumière les obstacles politiques et les différends idéologiques entre les deux parties.