Au Mali, la proposition d'un "dialogue direct inter-malien pour la paix et la réconciliation" émise par le chef de la junte, Assimi Goïta, a été catégoriquement rejetée par les séparatistes touareg le mardi 2 janvier. Ces derniers voient dans cette proposition une tentative visant à entériner l'invalidation de l'Accord de paix de 2015 conclu entre eux et le gouvernement de Bamako.
L'exclusion de questions clés dans le dialogue proposé
Assimi Goïta, chef de la junte, a d'ores et déjà exclu certaines questions sensibles de ce dialogue, notamment celles liées à "l'unicité, la laïcité de l’État et l’intégrité du territoire". Cette exclusion initiale a été considérée par les séparatistes touareg comme un signe de non-reconnaissance des accords passés et un obstacle majeur entravant toute avancée vers la réconciliation et la stabilité au Mali.
Un rejet fondé sur la mise en péril de l'accord de paix de 2015
Les séparatistes touareg voient dans cette proposition de dialogue une menace directe pesant sur l'Accord de paix de 2015, qui avait pour objectif de résoudre les tensions entre les groupes armés touareg et le gouvernement malien. Considérant cette initiative comme une remise en cause de leurs droits et des progrès réalisés lors des négociations précédentes, les séparatistes rejettent catégoriquement ce nouveau cadre de discussion proposé par le chef de la junte.
Un impasse dans la recherche de la paix et de la réconciliation
La réticence des séparatistes touareg à participer à ce dialogue proposé par la junte souligne les profondes divisions persistantes au Mali. Cette opposition soulève des inquiétudes quant à la viabilité d'un processus de paix inclusif et efficace. L'exclusion de questions cruciales dès le début des pourparlers fragilise la confiance entre les parties, rendant difficile la recherche d'une solution pacifique et durable aux conflits qui perdurent dans la région.