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L'ACTUALITÉ DEPUIS 1929

Livraison difficile de l'aide humanitaire en Syrie

Les défis de l'acheminement de l'aide humanitaire en Syrie s'accumulent après les récents séismes, entre les difficultés d'accès aux zones touchées et la nécessité de composer avec le régime de Bachar al-Assad.


Jens Laerke, porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU, a exhorté à ce que l'on considère la situation en Turquie et en Syrie comme une crise humanitaire et à ne pas la politiser. Malgré le déploiement rapide de l'aide d'urgence en Turquie, la situation en Syrie reste très préoccupante, car des obstacles logistiques, politiques et diplomatiques empêchent l'acheminement de l'aide humanitaire. Les ONG mettent en garde contre les conséquences dramatiques de la catastrophe pour une population déjà affamée et déplacée et harcelée par une rechute du choléra. Il est urgent d'oublier les conflits et de travailler ensemble pour aider les populations touchées.


La quasi-totalité de l'aide humanitaire dans les zones rebelles syriennes était auparavant acheminée depuis la Turquie via le corridor Bab al-Hawa, le seul point de passage sur la frontière. Ce point de passage a été affecté par les séismes, laissant la région complètement isolée. Une demande a été faite pour autoriser plus de points de passage, mais les logiques politiques pourraient compliquer cette ambition, car Recep Tayyip Erdogan joue sa réélection et sera susceptible de donner la priorité à sa propre population.


Face à l'urgence de la situation, certains pays arabes, dont les Émirats arabes unis, l'Iran et l'Égypte, ont envoyé l'aide à la Syrie. L'Union européenne et les États-Unis, qui ont rompu toute relation diplomatique avec Damas, ont aussi annoncé des aides d'urgence, mais en insistant sur le fait que ces actions n'étaient pas à considérer comme un processus de normalisation avec le régime syrien. De son côté, le Qatar et l'Arabie saoudite, qui soutenaient l'opposition syrienne, ont également promis leur aide, ce qui pourrait constituer une opportunité politique pour le président syrien.

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