Lutte contre la violence et le harcèlement dans l'enseignement technique
- Volanirina Razafindrafito
- 20 oct. 2023
- 2 min de lecture

La violence et le harcèlement, notamment de nature sexuelle, sont un fléau rampant au sein des établissements techniques et de formation professionnelle. Une récente étude de Transparency International Initiative Madagascar (TI-MG) révèle un chiffre troublant: 84% des étudiants sondés ont déjà subi ces abus. Ce constat alarmant a suscité une réaction urgente des autorités éducatives du pays.
Mobilisation nationale et internationale
Face à cette crise, le ministère du Travail, de la Fonction publique et des Lois sociales (MTEFPLS) s'est associé à l'Organisation internationale du travail (OIT) dans le cadre du projet Trade For Decent Work, soutenu financièrement par l'Union européenne et le gouvernement de Finlande. Leur objectif commun: éradiquer la violence et le harcèlement dans les milieux éducatifs techniques et professionnels.
Former pour prévenir et agir
Un atelier intensif de trois jours s'est tenu à Antsirabe, rassemblant un groupe diversifié composé d'apprenants, d'enseignants et de personnel administratif. Le programme visait non seulement à sensibiliser à la prévalence de ces comportements abusifs, souvent masqués ou ignorés, mais aussi à équiper les participants des outils nécessaires pour intervenir et soutenir les victimes.
Selon Adolphe Pilaza, coordonnateur général des programmes et des projets au ministère concerné, l'urgence est réelle: "Ces abus se manifestent sous diverses formes, y compris des demandes de faveurs sexuelles en échange de bonnes notes. Nous encourageons les victimes à parler et à signaler ces incidents. Notre mission est de leur fournir un refuge sûr et des solutions."
Un engagement aligné sur les standards internationaux
Cette initiative s'inscrit dans le cadre plus large de la promotion de la convention 190 de l'OIT, affirmant l'engagement de Madagascar à adhérer aux standards internationaux pour un environnement d'apprentissage sûr et respectueux. C'est un pas en avant vers la tolérance zéro face à ces actes répréhensibles, assurant ainsi la protection et l'épanouissement de chaque étudiant.