Malgré une performance mitigée lors de la troisième revue de l'accord FEC, Madagascar a réalisé des efforts dans plusieurs domaines et a obtenu l'approbation du Conseil d'administration du FMI pour le déblocage de la 3ème tranche de la FEC, laissant entrevoir de bonnes perspectives économiques pour l'avenir.

La contre-performance économique de Madagascar au premier semestre 2022 s'explique en partie par des facteurs externes tels que les chocs climatiques et un environnement mondial défavorable, selon la Directrice Générale Adjointe et Président par intérim du FMI, Antoinette Sayeh. Des critères de performance négative ont également été cités, tels que le déficit primaire évalué à 0,53% du PIB. La Ministre de l'Économie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, a expliqué que cela est dû à un déséquilibre entre les recettes et les dépenses, notamment en raison du non-paiement des droits et taxes sur les produits pétroliers par les compagnies pétrolières. Cependant, un accord a finalement été trouvé entre l'État et les pétroliers pour régler les 1 136 milliards de taxes impayées.
Malgré une performance économique mitigée, le gouvernement malgache a réussi à mettre en œuvre les réformes structurelles convenues avec le FMI, comme la bonne gestion de la dette publique et la transparence dans la gestion des marchés publics. La ministre de l'Économie et des Finances a souligné que ces efforts seront poursuivis dans le cadre de la loi de finances 2023, qui table sur une croissance économique de 4,2%, soutenue notamment par les exportations minières de nickel et de cobalt. Cette note positive de la troisième revue de la FEC ouvre la voie au financement d'autres bailleurs de fonds et permet à Madagascar de poursuivre sa marche vers la relance économique, sans risque de récession économique.