Un projet ambitieux de développement de diverses activités à grande échelle est lancé à Anjozorobe.
Anjozorobe, un district situé à Madagascar, est en passe de devenir un modèle pour atteindre l'autosuffisance alimentaire. Avec ses vastes potentialités agricoles, notamment dans la culture du riz, du maïs, du soja, de l'arachide et des légumes, ce district dispose d'une grande superficie de terres propices à la mise en œuvre d'un projet d'exploitation à grande échelle. Pour concrétiser cette vision, le ministère de l'Agriculture et de l'Élevage, l'Agence de Développement Inclusif et Durable (ADID) et 51 associations de producteurs ont récemment signé une convention de partenariat.
La convention vise à soutenir les associations de producteurs en utilisant la méthode Kaïzen, qui valorise les ressources locales pour surmonter les obstacles au développement agricole. Parmi ces obstacles figurent la vétusté des infrastructures hydro-agricoles, qui limite la production tout au long de l'année, ainsi que la détérioration des routes reliant les marchés, en particulier la capitale. Les agriculteurs locaux se sont engagés à fournir la main-d'œuvre et les matériaux nécessaires à la réhabilitation de ces infrastructures de base, tels que les moellons et les sables.
Le projet bénéficie également de l'implication du secteur privé, recherché par le ministère de l'Agriculture et de l'Élevage pour contribuer aux grands travaux, tandis que l'ADID assure la gestion du projet. La réhabilitation de 53 kilomètres de routes reliant sept communes du district d'Anjozorobe est prévue, mais le lancement de l'exploitation à grande échelle dépendra de la rénovation du barrage hydro-agricole.
Par ailleurs, conscient du potentiel inexploité des recherches agricoles nationales, notamment celles menées par le FOFIFA, des chercheurs locaux ont été impliqués dans le projet. Les 51 associations de producteurs sont regroupées en coopératives, et les chercheurs recevront une part des bénéfices provenant de la vente des produits améliorés découlant de l'application de leurs résultats de recherche. Cette incitation a pour objectif de stimuler la recherche et de favoriser l'adoption de techniques telles que la transformation du manioc et des fruits à pins en farine, en remplacement du riz, afin de lutter contre l'insécurité alimentaire. Dans le cadre de ce projet d'exploitation à grande échelle, la promotion d'insecticides et d'engrais biologiques contribuera également à créer des emplois locaux et à accroître les superficies cultivables