La population d'Antsiranana exprime son souhait de ne plus connaître de perturbations.
Le calme et la stabilité sont devenus les aspirations principales des habitants d'Antsiranana, témoignant des années de souffrance et de pertes qu'ils ont vécues. Ayant été témoins de décès tragiques, d'emprisonnements injustes et de moments difficiles vécus par leurs proches, la population choisit désormais de se protéger derrière les portes bien closes de leurs maisons sécurisées. Les manifestations sporadiques dans la ville du Pain de sucre suscitent des inquiétudes parmi les résidents, qui ont déjà enduré trois années de crise due à la pandémie.
Interrogés sur leur volonté de participer à des grèves ou à des manifestations, 92 % des 100 personnes sondées répondent catégoriquement "non". Un conducteur de tuk-tuk exprime cette position en affirmant : "Nous avons suffisamment souffert pendant les trois années de crise causées par la pandémie. Descendre dans la rue serait une erreur. Alors, nous préférons travailler pour nourrir nos familles." La population d'Antsiranana a connu les ravages des troubles et des conflits politiques, et bien que certains n'aient pas pris part aux événements passés, ils en ont subi les conséquences néfastes.
Depuis 1972 jusqu'à 2009, Antsiranana s'est profondément impliquée dans la vie politique du pays, en suivant le rythme des politiciens. Mais aujourd'hui, elle est épuisée, fatiguée de ce cycle qui l'a plongée dans la dépression et la déception. Les habitants aspirent maintenant à une croissance économique durable, conscients qu'une nouvelle période de troubles pourrait dissuader les touristes. L'objectif est de revivre les jours heureux, de retrouver les sourires qui illuminaient les visages. "Diego tsara patry, Antsiranana mila vôla" - "Diego bien habillée, Antsiranana prospère" - exprime le désir de voir Antsiranana se développer et prospérer à nouveau.
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