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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Madagascar : des lycéens exclus pour refus de chanter l’hymne national.

Photo du rédacteur: Nancy MihersonNancy Miherson

Les convictions religieuses doivent rester personnelles et ne peuvent en aucun cas s’imposer sur les lois de la République.

C’est quoi ce délire ? Des lycéens malgaches refusent de chanter l’hymne national en raison de leurs convictions religieuses et ça passe devant les tribunaux ? Mais où va-t-on ? La Constitution de Madagascar, c’est du poulet ? Non, mais sérieusement, on ne peut pas laisser des convictions personnelles primer sur les lois de la République.

À Fianarantsoa, ces cinq lycéens ont été exclus pour leur refus de chanter l’hymne national malgache. Mais l’Église à laquelle ils appartiennent a décidé de porter plainte et, comble de l’absurde, elle a obtenu gain de cause. Et maintenant, on est là, à voir des professeurs refuser de réintégrer des élèves parce que leur Église est passée devant la loi. C’est une atteinte à l’intégrité de la Constitution de Madagascar !

Le ministère de l’Éducation ne peut pas rester les bras croisés devant une telle atteinte à la laïcité et à la République. La ministre a affirmé son soutien aux professeurs et a demandé au Conseil d’État de casser la décision du tribunal administratif. Et c’est tout à fait légitime ! Il est temps que la Constitution soit respectée dans toute sa splendeur. Les convictions religieuses doivent rester personnelles et ne peuvent en aucun cas s’imposer sur les lois de la République.

Il est important de rappeler que l’hymne national malgache fait référence à « Dieu créateur de l’Univers, pilier de notre engagement dans la sérénité et la joie ». Alors comment peut-on justifier un tel refus de la part de ces lycéens ? Leur Église doit comprendre que leur foi ne peut pas les exonérer de leurs devoirs de citoyens. La laïcité est un principe fondamental de la République, elle garantit l’égalité de traitement entre tous les citoyens, quelle que soit leur croyance ou leur conviction. Les lois de la République doivent être respectées par tous, sans exception. C’est une question de respect et de cohésion sociale.



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