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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Madagascar: il est envisageable que les prix du carburant reviennent à un niveau réaliste en 2024

Les défis persistants du secteur des hydrocarbures et de l'électricité dans l'élaboration de la loi de finances.

Le secteur des hydrocarbures et de l'électricité continue de poser de sérieux problèmes lors de l'élaboration de la loi de finances, constituant un véritable casse-tête pour les techniciens. En 2022, cette situation s'est illustrée lorsque les compagnies pétrolières ont été dans l'incapacité de payer les droits et taxes sur les carburants, menaçant ainsi la trésorerie de l'État. Ce phénomène découle du fait que l'État lui-même n'a pas pu régler à temps les passifs des pétroliers. Ces passifs résultent de la prise en charge par l'État de la différence entre le prix réel du carburant et le prix à la pompe, réduit afin de préserver le pouvoir d'achat des consommateurs. Chaque année, l'État doit débourser des milliards d'ariary pour cette protection des consommateurs, une tâche difficile que le gouvernement a néanmoins réussi à accomplir une fois de plus, grâce à la résolution des dettes avec les distributeurs pétroliers et la reprise du paiement des droits et taxes à l'importation sur les carburants.


Une solution à long terme pour résoudre ce problème persistant des coûts des hydrocarbures réside dans un retour à la vérité des prix. Cette option pourrait être mise en œuvre dès l'année prochaine, selon les propositions du FMI qui suggère la mise en place d'un mécanisme automatique de fixation des prix des carburants en 2024. Le FMI recommande également la réforme de la Jirama, impliquant implicitement une augmentation des prix de l'électricité pour les consommateurs. Selon le FMI, ces deux décisions devraient atténuer les risques budgétaires et créer un espace budgétaire nécessaire pour les dépenses sociales et de développement.


Toutefois, il reste à voir si les autorités auront le courage de prendre de telles décisions impopulaires, compte tenu de leurs impacts sociaux et politiques difficiles à gérer. Dans l'attente, le pays continue de faire face à une conjoncture difficile tant sur le plan interne qu'externe, avec des défis climatiques multiples, une croissance économique plus lente et des pressions inflationnistes importantes qui touchent les segments les plus vulnérables de la population. Néanmoins, Madagascar maintient un espoir, car même avec une croissance mitigée, il reste au-dessus de la moyenne mondiale fixée à 1,7%. Selon les prévisions de la Banque mondiale, l'économie mondiale devrait croître de 1,7% en 2023, tandis que Madagascar prévoit une croissance de 4% grâce aux efforts de relance économique soutenus par l'engagement du FMI et d'autres bailleurs de fonds.

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