La ministre de la Justice réagit après l'installation de la présidente déléguée du TPI de Fianarantsoa.
La ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, a exprimé sa position sur l'affaire Raïssa Razaivola lors de l'installation solennelle de la présidente déléguée du Tribunal de Première Instance (TPI) de Fianarantsoa. Soulignant les principes d'indépendance et d'impartialité qui guident la justice, elle a affirmé que le juge avait rendu sa décision en toute impartialité et que Raïssa Razaivola avait le droit de se pourvoir en cassation dans un délai de trois jours. La ministre a également souligné que de simples allégations verbales ne suffisent pas et qu'il faut apporter des preuves tangibles en ce qui concerne les accusations de corruption.
Par ailleurs, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa a réaffirmé la politique de tolérance zéro envers la corruption, soulignant que cela s'applique à tous les dossiers et pas seulement à celui de Raïssa Razaivola. Elle a rappelé que toute personne ayant affaire à la justice a le droit de faire appel ou de se pourvoir en cassation contre une décision de justice, mais elle a mis en garde contre la diffamation et la dénonciation calomnieuse, que ce soit verbalement ou sur les réseaux sociaux. Ces infractions sont passibles de poursuites. La ministre a également souligné que le retrait de la plainte par la partie civile ne met pas automatiquement fin à l'action publique et que la corruption active, c'est-à-dire essayer d'obtenir des avantages en échange d'actes contraires à sa fonction, est un délit. Des questions se posent quant à l'origine des importantes sommes d'argent prétendument versées par Raïssa Razaivola et à la manière dont elle a pu obtenir un dictaphone en prison pour enregistrer les débats lors de l'audience.