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L'ACTUALITÉ DE LA GRANDE ÎLE DEPUIS 1929

Madagascar sacré champion du monde d’Excel 2025 : une victoire collective et un signal fort pour la jeunesse

Ils sont rentrés avec cinq trophées, une moisson inédite et un mot qui revient dans toutes les bouches : champion du monde. À Las Vegas, du 1er au 3 décembre 2025, la délégation malgache a transformé des années de présence au plus haut niveau en un sacre total. Le pays remporte le titre mondial par équipes grâce à « We are Inscae » et se distingue en individuel, confirmant la place de Madagascar parmi les nations qui comptent dans l’univers compétitif d’Excel. Derrière l’annonce, il y a une histoire de persévérance, de préparation, d’ambition assumée et de fierté nationale partagée. Cette consécration, qualifiée d’« année de rédemption » par les participants eux-mêmes, place sous les projecteurs une génération d’étudiants et de jeunes professionnels capables de rivaliser avec les meilleurs spécialistes de la planète.


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Une équipe malgache au sommet : le triomphe de « We are Inscae »


Le moment le plus marquant de ces championnats du monde restera sans doute la victoire en catégorie équipe. Dans une compétition où l’exigence technique et la cohésion comptent autant que la vitesse d’exécution, Madagascar s’est hissé tout en haut du podium. Le trophée mondial revient à « We are Inscae », une équipe portée par trois noms désormais indissociables de cette réussite : Mbolanantenaina Jean Philippe Christian, Joy Hezekiah Andriamalala et Tsiory Razafitseheno.


La performance est d’autant plus saisissante qu’elle consacre un collectif qui, depuis plusieurs années, figurait parmi les favoris sans parvenir à convertir totalement son potentiel. Cette fois, la promesse est devenue réalité. Le titre de champion du monde d’Excel 2025 en équipe ne signifie pas seulement une victoire sur une épreuve, mais la reconnaissance d’un niveau de préparation, de rigueur et de maîtrise qui place la formation malgache à la hauteur des meilleures écoles et communautés internationales. Dans les échanges entre compétiteurs, un constat s’imposait : la cohérence du trio, sa capacité à prendre des décisions rapides, à articuler les tâches et à garder une approche stratégique dans la pression de la finale.


« We are Inscae » n’a pas simplement été la meilleure équipe sur un instant. Elle a incarné la capacité d’un groupe à s’élever ensemble au-dessus de l’adversité. Dans une discipline où les marges sont infimes et où l’erreur se paie cash, le collectif malgache a réussi à imposer son rythme. Ce résultat, vécu comme une première historique par les supporters et les observateurs, s’inscrit désormais comme un repère dans la trajectoire de Madagascar au sein de ces championnats.


Au-delà de l’émotion, cette victoire en équipe révèle aussi ce que la scène malgache gagne à valoriser : la force de la collaboration. Les épreuves en équipe exigent d’unir des profils, de faire dialoguer les compétences, de capitaliser sur la complémentarité. Les trois champions du monde ont montré qu’une maîtrise individuelle, aussi spectaculaire soit-elle, prend tout son sens quand elle se met au service d’un ensemble.


L’excellence individuelle confirmée : Christian Mbolanantenaina sur le podium, Aina Andrianina dans les lauréats


Si le sacre collectif a donné à Madagascar le titre mondial, les performances individuelles ont complété le tableau avec éclat. Dans la catégorie individuelle MECC, Christian Mbolanantenaina a remporté le championnat du monde tout en se classant troisième au niveau mondial pour la deuxième année consécutive. Cette double formulation qui peut surprendre résume la richesse du résultat : un vainqueur malgache qui confirme sa place parmi les trois meilleurs du monde, et qui s’impose comme référence durable. Sa victoire s’inscrit dans une continuité. Elle ne surgit pas comme un exploit isolé, mais comme l’aboutissement logique d’un parcours où l’on retrouve constance, sang-froid et précision.


Christian Mbolanantenaina apparaît aujourd’hui comme le visage le plus reconnu de cette génération Excel malgache. Sa trajectoire donne de la densité au récit national : celui d’un compétiteur qui revient, année après année, au cœur de l’élite mondiale, et qui transforme la pression en carburant. Ce deuxième podium consécutif a une valeur symbolique, parce qu’il témoigne d’une maturité dans la performance. Dans une discipline où la concurrence est rude et le niveau international serré, rester au sommet est souvent plus difficile que d’y accéder. Lui y parvient, et le fait au moment même où son équipe décroche le titre mondial. L’image d’un champion qui brille à titre personnel tout en portant un collectif vers la victoire donne à cette édition 2025 un relief particulier.


À ses côtés, Aina Andrianina figure parmi les lauréats de la compétition individuelle, en terminant onzième au monde. Le classement peut sembler loin du podium mais il représente une place de choix dans un championnat mondial qui rassemble les meilleurs. Faire partie des lauréats signifie entrer dans un cercle restreint de compétiteurs dont le niveau est reconnu au plus haut rang. La performance d’Aina Andrianina souligne la profondeur de l’effectif malgache : Madagascar ne repose pas sur une personne mais sur une dynamique où plusieurs talents émergent et s’installent.


Les résultats individuels offrent ainsi une lecture lucide de la réussite malgache : elle est multiple, et elle est stable. Les trophées ne sont pas venus d’un seul côté du tableau, mais d’une présence forte dans toutes les catégories. Une victoire de pays s’évalue aussi à la capacité de ses représentants à occuper les premiers rangs, même sans toujours être sur la première marche. En 2025, Madagascar a été présent partout où il fallait l’être.


2025, « année de rédemption » : quand les favoris convertissent enfin leur statut


Dans la délégation, un mot revenait avec force : rédemption. Depuis plusieurs années, Madagascar arrivait aux phases finales avec l’étiquette de grand favori. Les compétiteurs malgaches faisaient partie de ceux que l’on observe, que l’on redoute, et dont on attend une victoire. Mais cette attente avait parfois un goût d’inachevé. L’année 2025 change la donne : les favoris sont couronnés dans toutes les catégories pour lesquelles ils étaient attendus.


Ce récit de rédemption ne se limite pas à une formule de célébration. Il raconte une progression collective qui a su transformer l’expérience accumulée en victoire nette. Dans le sport comme dans la compétition intellectuelle, l’écart entre être favori et être champion se joue dans les détails : la gestion du stress, la capacité à s’adapter à la surprise, l’endurance mentale, la précision en situation limite. Madagascar semble avoir franchi ce cap.


La conversion du statut de favori en titre mondial en équipe a une portée très forte. Elle signifie que la délégation malgache n’est plus seulement une menace, mais une puissance confirmée. Dans la compétition individuelle étudiant, le pays s’impose également grâce à son champion national en titre. Ce double triomphe, équipe et individuel étudiant, donne une cohérence totale à la réussite. Là où les années précédentes pouvaient laisser l’impression de promesses sans récompense majeure, 2025 est l’année où tout s’aligne.


Dans le contexte international, d’autres grands noms ont également marqué l’édition, montrant la hauteur du niveau auquel les Malgaches se sont confrontés. Diarmuid Early, considéré comme une référence pour les utilisateurs avancés, est couronné champion du monde 2025. Il devance deux figures majeures : M. Jarman, champion 2024 et vainqueur de la Coupe du monde de modélisation financière 2025, ainsi qu’Andrew Ngai, triple champion du monde de 2021 à 2023. Cette précision éclaire le tableau : Madagascar brille dans un environnement où se retrouvent des titans de la discipline, champions récents et légendes déjà installées. La valeur du titre malgache est donc renforcée par la densité de l’adversité.

Parler de rédemption, c’est aussi évoquer ce passage d’une reconnaissance informelle à une consécration officielle. La délégation malgache avait déjà la réputation d’être redoutable. Désormais, elle a le palmarès qui la place tout en haut. Et dans une compétition mondiale, ce palmarès change tout : il fait entrer une nation dans une nouvelle catégorie, celle des références.


Une délégation de classe mondiale : une présence malgache dense et ambitieuse


La victoire ne s’est pas construite sur un trio isolé mais sur une délégation large, forte et cohérente. Madagascar était représenté à Las Vegas par ses meilleurs talents issus du Championnat national 2025. Christian Mbolanantenaina, Tsiory Razafitseheno et Aina Rasolofoson, les trois premiers de la scène nationale, formaient le noyau principal. Leur présence souligne une continuité entre le championnat national et la scène mondiale. Elle démontre aussi que l’excellence locale est capable de se traduire au niveau international.


À cette colonne vertébrale s’ajoutaient des profils déjà reconnus sur la scène mondiale. Joy Andriamalala figurait parmi les cinquante meilleurs au monde selon le classement pro 2024. Aurélio Zafindaza, vainqueur du concours national 2024, apportait son expérience de champion confirmé. Dayana Hikmat Houssen, classée dixième à Madagascar lors du championnat national 2025, complétait le groupe avec une ambition assumée et une volonté de se mesurer aux meilleurs.


La composition de cette délégation donne une idée précise de la stratégie malgache : mélanger l’élite nationale actuelle, les références déjà installées mondialement, et des challengers capables de surprendre. Ce mix est souvent le secret des nations qui gagnent. Il assure à la fois la stabilité et le renouvellement. En 2025, cette stratégie a payé, au point d’offrir un résultat rare : tous les participants malgaches se sont classés dans le top 50 mondial des catégories dans lesquelles ils concouraient.


Ce détail est essentiel. Une nation peut parfois remporter un titre grâce à une star isolée. Ce n’est pas le cas ici. Le top 50 mondial pour l’ensemble des participants signifie que la délégation ne présentait pas de maillon faible. Elle était homogène, donc difficile à déstabiliser, et capable de porter la pression collectivement. Dans un championnat aussi exigeant, la régularité de tout un groupe représente un indicateur majeur de puissance. Elle signale que derrière les champions visibles, il existe une base solide de compétiteurs de niveau international.


La présence malgache à Las Vegas a donc été, du début à la fin, celle d’une délégation de classe mondiale. Elle n’a pas simplement participé ; elle a dominé, en occupant les rangs où se construisent les trophées et les réputations.


Un retentissement national et une dynamique pour l’avenir


La phrase « Madagascar est champion du monde » résonne bien au-delà du cercle des spécialistes. Elle touche à la fierté nationale et à l’image d’un pays capable de s’imposer dans un domaine hautement technique, exigeant et internationalisé. Les championnats du monde d’Excel peuvent sembler à certains une discipline de niche. Pourtant, le niveau de mobilisation, l’ampleur des résultats, et la force symbolique du titre lui donnent une résonance particulière.


D’abord parce qu’il s’agit d’une victoire de jeunesse. Les compétiteurs malgaches représentent une génération qui investit les outils numériques avec ambition, qui voit dans la maîtrise d’Excel un langage universel et une opportunité de se mesurer au monde. Le fait qu’un pays insulaire vienne décrocher un titre mondial à Las Vegas, dans un environnement dominé par des communautés historiques d’utilisateurs avancés, transmet un message simple : l’excellence n’a pas de frontière. Elle peut émerger là où la détermination et l’entraînement se rencontrent.


Ensuite parce que cette réussite met en lumière une culture de compétition construite au fil du temps. Le parcours malgache n’est pas celui d’un miracle. Il est celui d’une progression, d’un engagement régulier dans les compétitions nationales, d’une sélection de talents et d’une montée en puissance collective. L’édition 2025 en est la preuve la plus nette : un titre mondial en équipe, une médaille individuelle au plus haut niveau, une deuxième performance notable dans le top 15 mondial, et une délégation entière dans le top 50.


Enfin, cette victoire ouvre un horizon. Elle montre qu’il existe à Madagascar une réserve de compétences prêtes à se déployer, une capacité à structurer des équipes, à former des champions et à s’installer durablement sur la scène mondiale. L’expression « année de rédemption » peut alors prendre un sens tourné vers le futur : celle d’un déclic, d’un cap franchi, d’une légitimité définitivement acquise. Après 2025, Madagascar ne sera plus accueilli comme un outsider brillant, mais comme un champion à battre. Et ce statut, s’il est exigeant, est aussi un moteur.


Les champions eux-mêmes le savent : conserver une couronne est souvent plus difficile que la conquérir. Mais la densité de la délégation, la variété des profils, et la confirmation de plusieurs talents au même moment laissent penser que le pays a les ressources pour durer. Les trophées de Las Vegas ne sont pas seulement des objets de célébration. Ils sont une preuve et un point de départ.


Dans les jours qui suivent ce retour, les images de la délégation et la liste des résultats circulent déjà comme un récit collectif. « Madagascar convertit sa position et devient champion du monde », dit le bilan. Cette phrase résume tout : la transformation d’une attente en victoire, d’une réputation en palmarès, d’une ambition en réalité. Pour un pays qui voit sa jeunesse s’affirmer sur la scène mondiale, ce titre n’est pas un simple événement sportif ou technique. C’est une déclaration de capacité, un symbole de confiance en soi, et une promesse pour la suite.

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