Les décaissements du fonds d'investissement social sont suspendus en raison d'une mauvaise utilisation des ristournes minières.

Le fonds d'investissement social issu des redevances minières du projet Ambatovy n'est pas correctement utilisé pour le développement réel des collectivités territoriales décentralisées. Le président Andry Rajoelina a ordonné la suspension des décaissements afin de remédier à ce problème. Lors du Conseil des ministres d'hier, le président Rajoelina a souligné que l'utilisation du fonds d'investissement social ne devrait pas se limiter aux dépenses de fonctionnement et à l'organisation d'événements festifs. Selon lui, ce fonds devrait être alloué à des projets de développement local ayant un impact direct sur l'amélioration de la qualité de vie de la population, tels que la construction de barrages, de routes, d'écoles, d'infrastructures sanitaires, et plus encore. Actuellement, l'allocation de ce fonds relève de la responsabilité du Comité d'appui à la gouvernance des collectivités territoriales décentralisées, composé du ministre de l'Économie et des Finances, du ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, du ministre des Mines et des Ressources Stratégiques, du ministre chargé de la région Atsinanana, du gouverneur de cette région et de deux représentants de la Présidence.
Conformément aux instructions du président Andry Rajoelina, ce comité doit communiquer en urgence aux maires des communes concernées la liste des projets éligibles au financement du fonds d'investissement social. Ces projets devraient se concentrer sur le développement local, et le fonds ne devrait plus être utilisé pour organiser des cérémonies et des festivités, comme cela était le cas auparavant. De plus, le président a également souligné la nécessité de fournir aux maires l'indice des prix du gouvernement afin d'éviter des dépenses excessives dans la réalisation des projets de développement. Selon le rapport du Conseil des ministres, le président insiste sur l'urgence de rectifier ces mauvaises pratiques afin de reprendre l'utilisation du fonds d'investissement social, mais cette fois-ci avec une allocation optimale au bénéfice de la population des communes concernées.